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Gnis
Les consommateurs ont une image paradoxale de la filière semences

L’image des semences et surtout des semenciers est plutôt en demi-teinte. Ce sont les résultats de la première enquête menée par la profession.

C’est à un exercice courageux que s’est adonné le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) : étudier l’image du secteur auprès des consommateurs français, compte tenu de la sensibilité au sujet “semences” chez ces derniers. Le cabinet Opinionway, mandaté pour cela, a découvert une image assez paradoxale du métier.
En premier lieu, les Français expriment massivement leur confiance dans la façon dont l’Etat organise la filière à travers la réglementation. Ainsi, 80 % d’entre eux considèrent que le marché doit être réglementé par l’Etat et 62 % disent avoir confiance dans le système. De même, 64 %, soit près de deux Français sur trois, trouvent positif que les semences non répertoriées dans le catalogue (qui s’enrichit chaque année de 500 références) soient interdites. Les enjeux sont aussi bien compris. Une majorité (56 %) considère que la recherche variétale devrait s’orienter vers la réduction de l’usage des engrais et des pesticides.
Cependant, les résultats de l’enquête montrent que la perception des semenciers et de leurs produits n’est pas forte et qu’elle est légèrement empreinte d’ambiguïté. Déjà, seulement 1 % des Français désignent les semences et les progrès qui y sont associés comme une solution au défi alimentaire mondial. De plus, si les consommateurs reconnaissent largement le rôle des semences dans le goût, la qualité sanitaire et la résistance aux parasites, en revanche, les entreprises qui créent ces nouvelles variétés sont globalement mal notés. Pour le Gnis, l’image des semenciers est souvent “cannibalisée” par le débat sur les OGM. On ne s’étonnera peut-être pas alors que le premier semencier cité par les personnes sondées soit Monsanto (54 %), essentiellement par les urbains, suivi de Vilmorin (16 %). Qui plus est, les lacunes des Français sur la recherche sont grandes : à peine un tiers savent que les variétés sont créées à partir de variétés existantes et 38 %, quand même, imaginent qu’il n’y a aucune recherche et que les variétés évoluent naturellement ou sont les mêmes depuis longtemps.
La filière française des semences demeure solide. Avec une croissance de 4 % de ses exportations en 2008-2009 (898 M€), elle confirme sa deuxième place au niveau mondial derrière les Pays-Bas.

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