Produits d'import
Les conditions d'achat sont sous la pression des taux de change
Malgré la mini-reprise commerciale de décembre au stade détail, les transactions à l'import sont âprement rediscutées. Plusieurs points de marge peuvent être perdus du fait des délais de paiement.

La petite euphorie commerciale de décembre, dont le secteur des produits frais a été le premier indicateur, est confirmée par les plus gros distributeurs. Ce rattrapage de fin d'année concerne d'autres grands pays de la Zone euro ainsi que la Grande-Bretagne. Cela fait un point commun avec la Russie où les consommateurs se sont aussi rués dans les magasins pour dépenser au plus vite leurs roubles !
Pertes de changeEn Russie, le solde des paiements des livraisons de fin d'année est renégocié et parfois impayé. Cela concerne 20 à 40 % du montant des marchandises en provenance d'Argentine, d'Egypte ou du Maroc. Les refus sont plus nombreux en fin d'année.
Dans la Zone euro, les minima garantis aux fournisseurs d'hémisphère Sud, et fixés en dollars, doivent être assouplis. Or des fournisseurs sont déjà affectés du fait des déconvenues rencontrées sur le marché russe. Pour l'Argentine, les prix de vente vers ses trois principaux débouchés (Russie, UE et Brésil) sont affectés par les évolutions négatives de taux de change. Pour l'écart annuel du taux de change par rapport au dollar, le décrochage de l'euro est de 12 %, celui du rouble atteint presque 50 %. La parité du rouble est figée jusqu'au 12 janvier. En effet, la bourse de Moscou est fermée jusqu'à cette date. Au-delà, la valeur de la monnaie russe pourrait se ressaisir si l'on prend en compte la baisse conjuguée d'autres monnaies par rapport au dollar.
La parité de l'euro devrait rester sous pression. La Grèce a un impact limité au regard du risque lié à ce que des monétaristes nomment l'hypertrophie monétaire de la Zone euro.
Pleine saison du raisinLes récoltes de fruits d'hémisphère Sud sont précoces (presque dix jours). En raisin, le volume exporté par l'Afrique australe est en hausse de 50 % en un an. La part de l'UE est d'environ 60 % devant la Grande-Bretagne (20 %). Bien qu'en forte progression, la part du Moyen-Orient et de l'Asie n'atteint encore qu'environ 20 % des volumes. Au Chili, les chargements sont volumineux, même vers l'Europe où l'offre sera assez conséquente à partir de la semaine 4.
En fruits à noyau, les arrivages d'Afrique du Sud sont freinés par des disponibilités plus faibles en bons calibres et des pluies mi-décembre. Les volumes sont au mieux stables en nectarine et en baisse de 20 % en abricot. Au Chili, le calibre moyen des fruits est en baisse, ce qui limite les risques d'excédent sur le marché du frais.
Plus de vente vers les pays du Golfe et l'Amérique du NordLe marché des légumes reste souvent à la peine. Des raffermissements de prix sont appliqués pour tenir compte de la baisse des températures. La demande progresse vers les pays du Golfe Persique, ces derniers chargent aussi des clémentines Nour dont les prix grimpent car l'Amérique du Nord est demandeuse. Malgré la réduction de l'offre de haricot vert, les prix du Helda restent au plancher car les deux produits ne sont pas substitués. En Espagne, l'offre de poivron rouge est dans son creux annuel.