Centre-Val de Loire
Les circuits de proximité se professionnalisent
La commercialisation de produits de proximité se heurte à la mise en place de moyens logistiques. Le bureau Ecozept initie un travail comme dans l'Indre ce mois-ci.
Le Parc naturel régional de la Brenne et le Pays Castelroussin Val de l'Indre – une trentaine de communes autour de Châteauroux (Indre) – viennent de commander une étude auprès d'Ecozept sur la logistique en circuits de proximité. Depuis quinze ans, ce bureau d'étude franco-alle-mand travaille sur les filières agroalimentaires durables. « La demande de produits locaux a décollé depuis trois ou quatre ans, relève Burkhard Schaer, dirigeant d'Ecozept à Montpellier. Nous observons une véritable évolution chez les consommateurs. Ils ont toujours cherché l'authenticité des produits, d'abord avec le bio puis les filières contractualisées comme le commerce équitable, et maintenant le local. Même si les résultats d'enquêtes d'opinion indiquent que les produits locaux intéressent surtout la population citadine, des nouveaux projets émergent aussi dans l'espace rural. »
Mutualiser les moyens
Ecozept tente alors de calibrer avec les collectivités les solutions techniques pour y parvenir. Bien souvent, l'adéquation offre/demande est dépha-sée. La mutualisation des moyens s'avère souvent l'une des solutions. Un camion, par exemple, peut approvisionner à la fois une Amap et une restauration collective. Une légumerie peut être louée à d'autres opérateurs. « Il s'agit souvent de réinventer les filières alimentaires, orientées depuis longtemps sur les gros volumes en circuit long. Dans nos projets, nous essayons de donner la priorité aux structures existantes et aux besoins des acteurs économiques. » Ecozept sert également de catalyseur dans la relation entre les acteurs (producteurs, consommateurs, distributeurs et collectivités) qui ne se côtoient pas forcément.
« Dans nos projets, nous essayons de donner la priorité aux structures existantes et aux besoins des acteurs économiques. »
En Allemagne – où le bureau effectue le même genre de travaux –, les challenges sont les mêmes. Néanmoins, un groupe de travail réunissant les GMS et l'université de Cassel a initié, depuis 2012, un système qui se définit entre le code et le label (Regionalfenster). Il précise les différents critères en matière de proximité et de qualité. Selon Burkhard Schaer, Regionalfenster aurait contribué à augmenter les produits locaux en magasin.