Les champignons retrouvent leurs vraies origines
La DGCCRF peut identifier l’origine des champignons sylvestres et ainsi repérer les fraudes, les champignons français se situant dans des zones de prix de 20 à 40 % plus chers que les étrangers. Les contrôles menés depuis plusieurs années auraient sensiblement contribué à l’amélioration des pratiques.
Grâce à une méthode de détection mise au point par ses laboratoires, la DGCCRF peut identifier l’origine des champignons sylvestres qu’on trouve sur le marché. Les produits d’origine française se situant dans des zones de prix de 20 à 40 % plus chers que les étrangers, la tentation est grande de frauder en “francisant” des champignons sylvestres importés. La première enquête, menée au quatrième trimestre 2003, avait révélé un nombre sérieux d’infractions à tous les stades de commercialisation depuis la collecte jusqu’à la vente, en passant par les grossistes et les importateurs. La seconde enquête, qui a eu lieu un an plus tard en 2004, a démontré l’impact dissuasif de ces contrôles puisqu’un seul cas de “francisation” a été constaté contre 15 l’année précédente.
Les contrôles ont porté leurs fruits
Au niveau de la collecte, d’importants progrès ont pu être constatés, au niveau de l’établissement des bons d’apport entre ramasseurs et collecteurs. Une nette amélioration s’est fait sentir chez les grossistes tant pour l’étiquetage que pour le respect des règles de facturation. La palme de la sagesse revient aux importateurs chez qui aucune anomalie n’a pu être constatée. D’après la DGCCRF, les contrôles menés depuis plusieurs années auraient sensiblement contribué à l’amélioration des pratiques. Concernant la vente au détail, le seul procès-verbal établi pour “francisation” a été établi à l’encontre d’un vendeur de Saône-et-Loire. Sur 103 contrôles effectués chez des détaillants, au total six procès-verbaux, ainsi que neuf rappels de réglementation ont été dressés. La majorité des infractions concerne les défauts d’étiquetage relevés essentiellement sur les marchés (commerces non-sédentaires) : absences d’indication de l’origine, marquage incomplet, utilisation du nom vulgaire sans indication du nom latin. Grâce à ces contrôles, la DGCCRF a pu collecter une banque de données analytiques qui facilitera à l’avenir l’analyse de certains éléments des cèpes et des girolles. Pour 2005, des prélèvements “aveugles” vont être pratiqués puis analysés afin de vérifier la fiabilité du modèle.