Produits d’import

Les campagnes de légumes prennent de l’avance dans un marché dépressif

 La campagne de raisin Italia de frigo est écourtée par les problèmes de qualité. La tenue des lots stockés sous conservateur est bonne lorsqu’ils ont été mis sous froid assez tôt. Mais les prix exigés sont alors élevés : 1,80 € stade import soit 0,40 € de plus que la moyenne du marché. Pour éviter les litiges, les fournisseurs passent sur l’Aledo d’Espagne. La coloration est bonne et le calibre élevé. Les prix sont à l’avenant, soit 1,70 € au stade import.
Le Red Globe des Pouilles est encore disponible durant deux à trois semaines. Le Pérou reste cher, autour de 2,50 € stade import. Annoncé tardivement, le déficit en Namibie est confirmé, du moins sur le mois de décembre. Par ailleurs, les arrivages de fruits à noyau d’Afrique du Sud sont plus faibles que prévus. Le calibre est aussi plus petit.
Le marché de la poire est tendu. Le temps doux dope les ventes et des ruptures sont signalées en bio. C’est aussi le cas en pomme.
La Rocha du Portugal est largement référencée. Le prix moyen atteint 1,20 € en barquette et 1,45 € en plateau 60+. En Italie, le stock de Williams fond vite : les prix ont gagné 0,10 € en une semaine.
Les arrivages de petits fruits rouges d’Espagne, du Maroc et du Portugal sont dopés par le temps doux. C’est en framboise que les prix sont le plus difficiles à tenir. La concurrence des importations par avion s’est renforcée. Les prix étant restés fermes en octobre, des programmes d’importation se sont mis en place. Les origines sont multiples, Mexique, Egypte, début du Chili... En myrtille, des concessions de prix dopent les ventes. Les surfaces en Espagne sont d’ailleurs en hausse de 24 %. Ces nouvelles plantations entrent en production au bout de quatre à cinq ans.
En fraise, il s’est vendu 40 000 plants de plus que l’an passé en Espagne. Cela correspond à une progression des surfaces de 6,5 %. L’estimation de la récolte de Freshhuelva est de 300 000 t, mais c’est prématuré.
Le marché des légumes a traversé une semaine noire. C’est en tomate que la situation a été la plus critique, la semaine se terminant par de gros dégagements. En effet, certains exportateurs du Maroc ont tardé à réduire les envois en ronde. Or, la tenue est mauvaise et des attaques de virose ont obligé à retrier des lots. Seul point positif, la plupart des frigos sont vides et certains font état d’un marché à la hausse pour ce début de semaine. Par ailleurs, la mauvaise tenue réduit fortement l’offre de grappe.
Les petits segments restent chargés, beaucoup de ventes se font à la commission en cerise et datte.
Après une période faste, le marché de la courgette s’est aussi inversé. De gros arrivages du Maroc ont pesé sur les prix qui ont quasiment été divisés par deux en une semaine. La moyenne reste toutefois au-dessus de 1 €.
Tout le reste de la gamme des légumes d’Espagne et du Maroc subit la pression. Même les légumes de plein champ comme le brocoli sont en baisse.