Les banques doivent passer à la caisse
Plus d’un milliard d’euros de prêts bancaires : le 27 octobre dernier, Nicolas Sarkozy annonçait son plan “sans précédent” pour l’agriculture française. Un médiateur, l’inusable Nicolas Forissier, a été nommé. Ce dernier doit faire le point ce mardi midi avec le ministre de l’Agriculture sur la mise en œuvre de ce plan. La tâche ne sera pas facile. Car, au moins pour ce qui concerne les productions arboricoles, les promesses présidentielles sont, en grande partie, restées lettre morte.
De toutes parts, il nous remonte les très grandes difficultés que rencontrent les producteurs de fruits pour accéder à ces fameux prêts bancaires. Il y a quelques jours, les syndicats du Gard ont d’ailleurs quitté la table des négociations.
Bruno Dupont, président de la FNPF, s’inquiète de cette situation : « Les critères d’accès aux prêts bancaires n’ont pas été définis dans le plan. Aussi les banques appliquent des critères classiques et ne permettent pas aux arboriculteurs d’avoir accès à ce dispositif », écrit-il dans un courrier adressé à Bruno Le Maire. Il y a quelques mois, les banques ont été puissamment soutenues par l’Etat pour qu’elles évitent la faillite et continuent de remplir leur rôle de soutien à l’économie. Il faut désormais passer à l’acte.