Produits d'import
Les assortiments de printemps sont compliqués par les problèmes de qualité
En fruit, le raisin tient le haut du pavé, la poire se vend mieux mais la prune est boudée. Le prix moyen des petits agrumes se raffermit. En légumes, le bilan est médiocre en Andalousie.

Le marché de la fraise se met en place. Les envois sont freinés par le manque de demande. Les variétés Splendor et Fortuna dominent l'offre. Sabrina débute. Le prix reste plus difficile à défendre dans le vrac en petit colis de 2 kg qu'en barquette. En framboise, les cultures très précoces se terminent tôt. Les nouvelles sont un peu retardées. L'offre ne fait pas pression.
Le Chili prend l'ascendantLes arrivages de raisin d'Afrique australe sont en forte baisse depuis deux semaines. Les prix suivent à la hausse mais avec des écarts qualitatifs. Au Chili, la récolte est presque terminée. On prévoit trois semaines de gros arrivages à partir de la semaine 11. Les prix en Europe sont alléchants. Les premiers arrivages de Thompson Seedless d'Inde sont en vente. La prévision d'exportation de plus de 200 000 t serait réduite par de fortes pluies. Les ventes de prunes ne décollent pas et les poires Williams d'Argentine débutent.
Sur Almeria, les producteurs conservent les cultures plus longtemps. Ils réduisent fortement la production de melon du fait du risque de virose. Le virus de New Delhi s'est moins propagé que prévu sur les cultures de courgette. Il est encore absent du Maroc.
En tomate, les problèmes de qualité touchent surtout la ronde. En poivron, les producteurs développent une rotation d'été, ce choix ayant été gagnant l'an passé. Le haricot Helda d'Andalousie se valorise nettement mieux que celui du Souss. L'écart est de + 50 %. La tendance s'est accentuée du fait que le Helda du Maroc peut avoir une prédisposition à sécher.
Regain des ventes aux enchèresSur cette dernière campagne, on constate un net regain d'intérêt pour les cadrans, les subastas. Face aux mauvais prix liés aux engagements avec les centrales, les adhérents des coopératives ont tenté de mieux valoriser leurs produits sur les enchères. Cela dope l'activité des trois gros groupes qui gèrent à la fois les subastas et l'expédition. L'activité des cadrans est soutenue par la progression du nombre de grossistes qui achètent à l'origine. La concentration au stade de gros permet d'atteindre une taille économique suffisante pour rémunérer un acheteur sur les cadrans, y compris à destination d'Europe de l'Est. Cette situation inquiète les autorités régionales. L'Andalousie renouvelle son engagement à inciter les concentrations des coopératives. Sur cette campagne, selon Asaja, les plus fortes baisses de prix concernent la courgette (- 50 %), le poivron type italien (- 30 %), l'aubergine et le concombre (- 21 %), la tomate grappe (- 17 %) et la ronde (- 10 %). Malgré une progression des volumes, le chiffre d'affaires à la production aurait baissé de 90 M€, soit un total attendu de 1,67 Md€. Rappelons que la campagne 2012-2013 a été excellente avec un gain de 13 % à 1,76 Md€.