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Italie
Les AOP et IGP sont diversement appréciées dans le pays de la plaine du Pô

Lors du dernier salon italien Macfrut, une conférence portait sur les signes de qualité européens. Elle a montré des situations bien différentes d'un pays à l'autre.

La fragmentation du marché italien ne permet pas le développement de marques se reposant sur les signes de qualité européens.

L ’Italie est une terre de paradoxes. Les fruits et légumes représentent 37 % des produits de la péninsule sous signe de qualité européen (AOP et IGP) mais, en revanche, ceux-ci ne représentent que 5,5 % du chiffre d’affaires total du secteur dans le pays. A titre d’exemple, la pomme de terre de Bologne (IGP) ne dépasse pas 7 % de la production globale de tubercules dans la région. Pour Tiberio Rabboni, conseiller agricole de la région d'Emilie-Romagne et président de l'Arepo (Association des régions européennes des produits d'origine), « il manque peut-être quelque chose... les AOP et IGP sont certainement des signes de qualité pour ce qui est de la morale (protection d'un savoir-faire, d'un terroir...), mais ils n'intègrent pas de valeur commerciale, en tout cas en ce qui concerne l'Italie. » Plusieurs problèmes se posent aux producteurs italiens. Le coût de la certification est considéré comme trop important et de plus, comme l'a souligné Tiberio Rabboni, la fragmentation du marché italien ne permet pas le développement de marques reposant sur ces signes de qualité européens. La bureaucratie nationale est pesante. Enfin, dans le système de qualité italien, la variété prend plus d'importance que le terroir. Pour le président d'Arepo, il est temps de modifier l'état des choses et plusieurs propositions seront présentées lors de la prochaine réunion Etat-Régions. Celles-ci comprennent une place plus importante laissée aux interprofessions, la création de guides pratiques, la modification de la loi italienne et surtout une plus grande adéquation entre le produit et son territoire de production. C'est ce dernier point qu'a développé Christian Amblard, délégué général du Syndicat du pruneau d'Agen. Il a de plus affirmé la nécessité d'un signe de qualité pour préserver la réputation d'un produit de tradition. Avec des résultats commerciaux tangibles : selon une enquête européenne, le prix est deux fois supérieur pour l'IGP par rapport à un produit standard. Du coup, les autres pays producteurs comme la Californie et récemment le Chili se sont aussi engagés dans la reconnaissance de l'origine de leur prune séchée.

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