Indications géographiques
Les AOP et IGP manquent de notoriété
Le programme de communication des AOP et IGP entame sa deuxième année et table sur la saisonnalité des produits. La fraise du Périgord a annoncé son adhésion à l’association.
Représentant dix-neuf produits sous indication géographique AOP ou IGP, l’association AF-IG organisait, la semaine dernière, son assemblée générale à Paris. Il a notamment été question du programme de communication confié à la Sopexa l’an passé pour une période de trois ans (2006-2008) avec un budget de 6 millions d’euros. L’objectif de cette campagne étant de développer la reconnaissance et la notoriété des signes d’indication géographique (AOP et IGP) en France en informant les consommateurs sur ce que recouvre ces signes et en incitant les prescripteurs d’opinion à en parler. Au sortir de cette première année de communication, les résultats sont mitigés : « La notoriété des AOP et IGP est assez faible, explique Marion Abasami de la Sopexa, car nous partons de très bas si l’on compare à la présence à l’esprit chez le consommateur du Label Rouge. »
Durant la première année, il s’agissait d’installer le contenu du message par le biais d’une brochure sur les différentes AOP et IGP regroupées dans l’AF-IG. Cette année, les insertions publicitaires seront reconduites à raison de 135 à 140 par an dans la presse féminine, cuisine et professionnelle et ce en tenant compte de la saisonnalité des produits. Celles-ci s’effectueront en trois phases (juin, septembre et janvier 2008).
L’IGP fraise du Périgord, tout nouveau membre de l’Association
« La difficulté de notre association réside dans la multiplicité des secteurs, expliquait Marc Roose à l’AF-IG. Composée de trente ODG (Organisme de défense et de gestion), l’AF-IG devait se constituer une véritable existence à l’échelle européenne, nous en sommes aujourd’hui aux fondations. C’est un secteur en pleine mouvance et nous nous rendons compte sur le terrain de la méconnaissance face à la toute nouvelle législation (LOA). Il nous faut en particulier battre en brèche les idées reçues sur le fait qu’une IGP sans Label Rouge ne serait pas aussi qualitative qu’une IGP fondée sur un label. » « Pour le moment, nous nous sommes consacrés au programme de communication, rappelle son président, Gérard Delcoustal, à nous de dynamiser notre discours pour que d’autres ODG nous rejoignent. »
Ce jour-là, c’était le cas de l’IGP Fraise du Périgord, représentée par son président, Franck Pernot du Breuil. Un nouveau membre, qui n’a pas caché sa volonté qu’un gros travail soit fait au niveau de l’association pour mettre en avant la spécificité des produits sous AOP et IGP en particulier face à la pression des marques de distributeurs. Il a par ailleurs appelé à une explication quant au rôle et aux liens qui existent entre le Cerqua (Label Rouge) et l’AF-IG.