Espagne
Les agrumiculteurs de Valencia protestent contre les bas prix payés producteur
Les syndicats ont remis un rapport aux autorités qui contient des propositions de sortie de crise et demandent à rencontrer le nouveau ministre de l’Agriculture, Miguel Arias Cañete.
Les organisations syndicales Ava-Asaja, La Union et UPA ont annoncé qu’ils manifesteraient devant les portes des supermarchés Aldi et Lidl le vendredi 13 janvier. En effet, les producteurs d’agrumes de la région traversent une forte crise. Le marché des oranges et mandarines est orienté à la baisse, les fruits se vendent la moitié du prix qu’ils ont coûté à produire. « Qui peut vivre une situation pareille ? C’est comme si, quel que soit le travailleur, il devait payer pour aller au travail », martelait Cristobal Aguado, le président du syndicat Ava-Asaja dans la presse espagnole, la semaine dernière. La situation dans la région serait très « tendue ». Pour l’heure, les actions prévues n’ont pas été divulguées, tout juste sait-on qu’elles se dérouleront devant les supermarchés Lidl et Aldi. « Le marché le plus négatif » selon les syndicats, qui estiment que ces enseignes « explosent le marché en vendant au public des agrumes de Valencia à des prix aussi bas, car ils se servent des agrumes pour faire leurs promotions ». Les organisations syndicales ont également annoncé qu’elles avaient remis un rapport aux autorités régionales et nationales. Ce document contient toute une série de propositions. « Mise en place d’indicateurs de déclenchement d’entrée en crise, doter de contenu l’Observatoire des prix, conditionner les aides à l’industrie à la mise en place de prix juste pour le producteur, garantier qu’ils couvrent au moins les coûts de production, soutenir la promotion et la consommation d’agrumes, mettre en place une assurance sur investissements dans les exploitations, renforcer les contrats via la création d’un comité mixte (privé-public), améliorer les mécanismes de contrôle (points de vente et vergers), renforcer le plan de vigilance phytosanitaire dans les agrumes, application rigoureuse de l’interdiction de vente à perte...», ont écrit les syndicats. Ils sollicitent par ailleurs un entretien avec le président de la région Alberto Fabra, la conseillère à l’Agriculture Martina Hernandez, la représentante du gouvernement Paulo Sanchez de Léon et le ministre de l’Agriculture, Miguel Arias Cañete.