Produits d'import
Les acheteurs jonglent avec les déficits
Le prix moyen est tiré à la hausse par les déficits. Les prix élevés freinent l'entrée en consommation des fruits d'été alors que petits fruits rouges et exotiques se sont aussi renchéris.

Forte pluviométrie et températures fraîches modifient les rythmes d'entrée en production et en consommation. En Espagne, il pleut abondamment, notamment en Andalousie. L'entrée en consommation des pêches et nectarines est retardée. Le volume des commandes est faible ce qui pousse les prix à la baisse. La campagne a une semaine de retard par rapport à l'an passé, le cumul des ventes baisse de 50 % mais le prix est déjà quasiment le même que l'an passé. En Andalousie, les grandes marques doivent aussi lâcher du lest sur les prix. Le calibre A démarre maintenant à 2,50 € en nectarine jaune. Cette semaine, c'est en nectarine blanche que les volumes montent en puissance. Sur Murcie, les échelles de prix sont plus larges. En calibre B, la Socomo, filiale d'achat de Carrefour, approvisionne une promo nationale avec un prix d'achat de 1,65 €, prix détail de 1,89 €. En calibre C, les ventes de barquette trois fruits ont la préférence. Le prix départ est souvent de 0,6 euro pour les marques. Les promotions sont déjà lancées. Lidl France est à 2,58 € la barquette de 500 g en nectarine jaune sur 2 jours. Edeka Allemagne est aux avant poste avec la Paraguayos à 4,98 € cette semaine. Le prix des abricots atteint des sommets, surtout en gros calibres. Ce n'est qu'en dessous du calibre A que le prix départ passe au dessous de 3 €. La région de Cieza est en pleine production en variétés précoces avec des rendements en baisse d'un tiers. Le calendrier va ensuite être très haché. Les variétés auto fertiles ont une charge souvent proche de la normale, ce qui est loin d'être le cas pour les variétés à pollinisation croisée. En juin, le déficit sera moindre qu'en pleine saison. En effet, l'Espagne est en retard et en France, le déficit de la récolte est moindre en Rous-sillon et sur les Costières du Gard que dans la Vallée du Rhône. Le déficit sera maximal après Orangered, à partir du 10 juillet.
Trop de pluie pour les fruits rouges
Les petits fruits rouges sont chers. Les bigarreaux sont rares. Les variétés précoces éclatent, l'excès d'eau atteint des records en Estrémadure, dans le Val de Jerte. Il a aussi grêlé dans la Vallée de l'Ebre. Même au Maroc, où il a moins plu qu'en Andalousie, les écarts de tri sont très élevés en myrtille de plein champ. La saison peut durer jusqu'à mi juin. La fidélisation de la clientèle incite à développer les grammages plus élevés. En pleine saison, la barquette de 300 g prend de l'ampleur.
La fraise a une place de choix, la plupart des enseignes sont en promotion depuis début mai. En Allemagne, le retard de la production locale incite à remettre la fraise d'Espagne en avant, Edeka est à 1,49 € la barquette de 500 g cette semaine.
Manque de crudités
En mai, les légumes crudités sont plus chers. Les campagnes de fèves, petits pois, oignons botte se terminent plus tôt en Espagne et en Italie. Les choux sont aussi très recherchés. On spécule aussi beaucoup sur l'ail. La Chine a eu un quasi monopole. Les pluies en Espagne ont retardé les premières récoltes mais les surfaces progressent de 15 à 20 %. Les ventes débutent en frais. L'asperge et la pomme de terre de primeur sont les deux légumes souvent en promotion. L'Egypte fait pression. Même à 0,2 $ FOB le kg, les prix départ sont trop élevés pour le marché russe où les prix de la conservation sont bradées. Le Maroc ne peut pas charger à moins de 0,3 $ FOB. Cette semaine, les promotions sur l'Egypte sont à 0,86 € chez Rewe et 1,50 € chez Edeka, mais en variété Annabelle.
Cette semaine en Allemagne, l'asperge blanche violette 16+ est à 5,18 € le kg chez Edeka, la 14+ bio est à 3,49 € chez Rewe. La verte n'est pas oubliée à 2 € les 500 g en conventionnel.