Fruits d'import
Les acheteurs courtisent les fournisseurs
La concrétisation tardive des déficits en Italie et deux nouveaux épisodes de grêle en France et en Espagne ont enflammé les acheteurs.

Les ruptures d'approvisionnement se sont généralisées, aussi bien au départ de France, d'Italie que d'Espagne. Les réactualisations des prévisions de récolte corrigent les excès d'optimisme des estimations initiales et intègrent les accidents de parcours. Mais on est encore loin de la vérité !
La semaine passée, il a de nouveau grêlé. Le 9, dans la vallée du Rhône où les pertes sont estimées à 7 - 8 000 t de pêches et nectarines, sur 600 ha, et 6 à 7 000 t d'abricots sur environ 350 ha. Le 10, c'est la Catalogne qui a subi un troisième épisode de grêle. Sur les 7 000 ha concernés dans la commune de Noguera I Urgell au sud de Balaguer, les pommes et poires arrivent de nouveau en tête. Après les céréales bien sûr, les vergers arrachés ayant été, là-bas aussi, transformés en champs de blé. Par ailleurs, la propagation du feu bactérien oblige à procéder à de nouveaux arrachages. Notamment sur Gérone, où la situation serait la plus grave. Il en est de même en Allemagne : 600 ha viennent d'être arrachés d'urgence dans le Saxe Anhalt, région de Magdebourg.
Telefonare en Francia
En année normale, les pertes consécutives à ces accidents de parcours sont noyées dans la masse des fruits d'été. Mais, après des années de baisse des surfaces et un printemps 2013 peu propice, ces incidents font l'évènement dans le microcosme fruitier.
Avant même ces épisodes de grêle, les promotions ne pouvaient pas être servies. Une enseigne fait du porte à porte pour sa promotion à 1,65 euro le calibre A en nectarine blanche. Couverte à seulement 10 %, elle sera vraissemblablement, elle aussi, annulée. Les acheteurs italiens font le forcing en abricot. On souhaite la bonne année en juillet à des vieux amis perdus de vue depuis trop longtemps. Il faut dire que malgré l'arrivée des variétés de pleine saison, les prix à la production en Emilie Romagne ont de nouveau grimpé de 25 % en une semaine. La spéculation accentue les écarts entre les prix production et prix départ.
Pour ce qui est des barquettes, le nouveau prix minimal départ Espagne est de 1,40 euro.
La Belgique engrange
A la fin juin, malgré quelques baisses de tonnage, le chiffre d'affaires cumulé des criées de Belgique est en progression de près de 3 %.
Les prix moyens sont à la hausse pour quasiment toute la gamme des légumes. Cela permet de compenser le retard de la tomate, qui fait exception. Le prix moyen cumulé des tomates recule en effet de plus de 10 % à 0,76 euro stade production hors emballage, tous segments confondus. Le retard de début de saison ayant été rattrapé, le tonnage cumulé est revenu au niveau de celui de l'an passé.
Les tomates pesant un tiers de l'offre globale, la hausse du prix des autres légumes est donc d'au moins + 10 %.