Consommation
Les achats des ménages sont en baisse
Les données de la campagne 2006-2007 ne semblent pas démentir la baisse tendancielle de la consommation constatée depuis quelques années en pomme de terre.
Le bilan de la consommation dressé par le CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre) et arrêté fin mai, fait apparaître un fléchissement des quantités achetées par les ménages français d’environ 2 % par rapport à 2005-2006. Cette tendance est à nuancer en fonction des lieux d’achats, des produits et de la région.
La grande distribution subit une perte de volumes d’achats, à l’exception des hard-discounteurs qui, après deux années difficiles, enregistrent une progression des achats de pommes de terre. Les achats chez les détaillants s’érodent légèrement, tandis que les marchés connaissent une embellie après plusieurs années de baisse. Les commerces de “proximité” semblent ainsi mieux tirer leur épingle du jeu en 2006-2007.
Les consommateurs recherchent la praticité
Du côté des produits, les petits conditionnements (2,5 kg et moins) et les pommes de terre à chair ferme sont préférés aux gros conditionnements et aux variétés de consommation courante qui ont souffert d’une moindre disponibilité et de l’absence de promotion. Au vu de ces évolutions, les comportements semblent donc tendre vers une recherche accrue de conseil, de proximité, voire de praticité.
La consommation de pommes de terre est disparate aussi selon les régions, puisque les achats progressent dans l’Est et le Centre-Ouest (+ 7 %), alors qu’ils baissent dans le Nord et l’Ouest principalement (respectivement - 10 % et - 6 %). Pour ce qui est du poids des régions dans les quantités achetées, le classement est modifié. Le Nord passe au 3 e rang, l’Ouest est premier (avec 16 % des achats et 17 % des acheteurs) et la Région Parisienne devient la 2 e région, tout en demeurant fortement sous-consommatrice. Les différences de conditionnement participent sans doute à ces évolutions puisque dans le Nord les gros grammages (5 kg et plus) représentent une part importante des achats, alors qu’en Région Parisienne ce sont les conditionnements de 2,5 kg qui sont les plus représentatifs.
L’évolution des comportements de consommation est affectée par les différents modes de vie, les consommateurs n’ont pas partout les mêmes attentes et ne sont pas soumis aux mêmes contraintes, ce qui s’illustre notamment par les différences notables dans le type de pomme de terre et de conditionnements achetés.