Les 40 ans du CCC: une alternative à la restauration concédée
C’est dans les salons d’honneur de la Mairie de Paris que se fêtent aujourd’hui les 40 ans du Comité de coordination des collectivités. Président du CCC Ile-de-France, Bruno Berthier dresse le portrait de la restauration collective.
Le comité de coordination des collectivités (CCC) fête aujourd’hui ses quarante ans dans le cadre prestigieux des salons d’honneur de la Mairie de Paris avec près de 800 convives attendus et la présence, entre autres, de la Première adjointe au Maire, Anne Hidalgo. Bruno Berthier, président du Comité Ile-de-France, qui accueille cette manifestation, souligne qu’il fallait célébrer l’engagement et le travail effectués par les personnes qui se sont engagées dès les débuts, dans la défense et la promotion des collectivités. “Mais, il s’agit aussi de faire comprendre qu’il existe une alternative à la restauration concédée”, précise-t-il.
Le Comité de coordination des collectivités Ile-de-France travaille actuellement à la rédaction des cahiers de procédures de passation de marchés spécifiquement collectivité. “C’est un travail de longue haleine, concède Bruno Berthier. Notre objectif est de présenter aux mairies un document leur permettant de faire leur choix en bonnes connaissances des diverses options offertes.”
Les mairies prennent en charge les cantines scolaires
Le désengagement de l’Etat de la gestion des collèges et lycées en région a profondément modifié la donne. Désormais, les mairies se doivent également de prendre en charge la restauration des élèves. Et ils se retrouvent alors devant un choix : la gestion directe ou la concession. Bruno Berthier considère que la collectivité a des arguments à faire connaître.
“Notre particularité, c’est que tout doit arriver dans l’assiette. Nous savons optimiser la subvention allouée à la restauration. Pareillement, nous savons trouver le bon coût matière, la bonne gestion de personnel. Mais, nous avons un rôle social : pour nous, le moins disant n’est pas forcément le mieux disant. La qualité du produit doit prévaloir, même si cela implique un prix plus important, mais acceptable.” Tout en prenant bien entendu en compte les différences, souvent notables, de restauration : hospitalière, scolaire, troisième âge ou encore pénitentiaire.
Au-delà de l’aspect financier, au-delà de la délégation de responsabilités, l’autre mission de la restauration collective est également d’assurer une politique nutritionnelle susceptible de combattre l’obésité : “C’est un enjeu important alors que 16 % des jeunes Franciliens souffrent d’obésité. Mais, il est possible d’agir pour élargir la palette de goûts dans les restaurants”, conclut Bruno Berthier.