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Vaucluse
Les 10 ans de l’AOC Muscat du Ventoux

Lors de la manifestion organisée pour les 10 ans de l’AOC raisin Muscat du Ventoux, le développement des ventes a été au cœur du débat.

C’est vendredi dernier que l’AOC Muscat du Ventoux a fêté le dixième anniversaire de son existence. De nombreuses personnalités de la filière étaient conviées à cette manifestation programmée sous la forme d’une visite d’un chantier de récolte, d’une photo souvenir à la stèle dédié à l’AOC, d’un débat avec les professionnels de la filière puis d’une soirée de gala.

Globalement, ce sont entre 1 600 et 1 800 t d’AOC qui sont commercialisés annuellement. Ce chiffre représente environ 20 % du volume global de Muscat, « un chiffre dans la norme des AOC fruits », a souligné René Reynard, président du syndicat de défense des producteurs de raisin du Mont Ventoux. Néanmoins, le développement des ventes du Muscat AOC Ventoux a été au cœur du débat organisé avec la production, Alain Berger, directeur d’Interfel, Bernard Piton, président de l’UNCGFL, Bernard Bruyère, représentant Casino et Joël Herluison, représentant de Leclerc. « Nous constatons que le développement des ventes d’AOC progresse lentement, a déclaré René Reynard. Outre la mobilisation des producteurs et les sollicitations des enseignes, y a-t-il des démarches via l’interprofession qui puisse nous aider à parvenir à cet objectif ? »

Selon Alain Berger, « il y a effectivement un problème de coûts de production. La vraie valeur du produit, ses spécificités, les enjeux environnementaux ne sont pas reconnus par le consommateur, par manque de lisibilité ou d’accessibilité. C’est du rôle de l’Interprofession de communiquer pour faire reconnaître ses atouts. »

Un produit mal reconnu par l’aval, c’est également l’opinion de Bernard Bruyère, représentant de la FCD. « Le consommateur est incité à acheter des produits marketés, d’où l’intérêt de l’AOC, qui est un repère car tout le monde connaît le Ventoux. Mais pour développer les ventes, il convient de procéder avec ménagement, par exemple en développant la barquette. Car le pré emballé peut se décliner sous MDD ou sous appellation et la barquette est un moyen d’augmenter le facing. Néanmoins, il faut souligner le manque de professionnalisme de certains opérateurs amont comme aval, qui devraient appliquer un coefficient moindre sur le prix de la barquette. »

L’argument barquette est également repris par Bernard Bruyère. « Comme pour la cerise ou la fraise, c’est la barquette qui sauvera le raisin. Pour l’heure, les producteurs doivent être patients et continuer d’investir pour l’avenir, c’est-à-dire le développement des ventes. » Un argument que la production ne semble pas prête à admettre. « Les acheteurs prétendent que la barquette est trop chère. Mais au prix où l’on nous achète le raisin, d’ici à cinq ans, ce sera la catastrophe, déplore Alain Salignon, président de la Sica Val de Nesque. Si rien n’est fait, le raisin restera le pré carré de quelques entreprises, et les ventes ne se feront plus que sur des niches. » Ce qui signifie aussi que « les producteurs font des efforts qui ne sont pas rémunérés par l’aval. »

Reste le circuit grossistes que René Reynard souhaiterait mieux exploiter. « L’idée, explique Bernard Piton, est de développer les filières dédiées. C’est un moyen de redynamiser les zones peu desservies par les Min mais où les GASC sont très présents. Et ce système n’a rien de dangereux. » Mais la conclusion est revenue à Jean-Michel Dubois de l’Inao : « Une AOC se vend bien si la valeur ajoutée est partagée par tous les opérateurs. »

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