Martinique
L’épandage aérien validé sous conditions
L’épandage aérien, aujourd’hui nécessaire pour lutter contre la cercosporiose noire, continue de susciter des remous aux Antilles. Le tribunal administratif de Fort-de-France a été saisi d’une requête en annulation de l’arrêté préfectoral du 10 août dernier autorisant, pour une durée de six mois, le recours à l’épandage aérien sur le territoire de 20 communes de Martinique. Le juge a décidé de suspendre cette autorisation pour un produit, le Banole, un adjuvant qui a reçu une autorisation de l’Etat pour un usage terrestre, mais pas pour un usage aérien. L’association médicale pour la sauvegarde de l’environnement et de la santé, à l’origine du recours, s’est félicité de cette décision qui fait « du principe de précaution un argument prioritaire ». De son côté, le groupement Banamart consate que le juge « valide la dérogation de l’épandage aérien» car «les préconisations réglementaires permettant d’éviter tout épandage aérien superflu ou erroné ont toujours été scrupuleusement respectées ». « Dans l’attente de l’évaluation prochaine du Banole, l’épandage aérien des produits utilisés pour lutter contre la grave maladie de la cercosporiose noire se poursuivra dans le respect des autorisations administratives et des décisions de justice », conclut le communiqué de Banamart.