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Ports maritimes
L’environnement fait une entrée fracassante dans l’avenir des sites portuaires

Le développement de la protection de la biodiversité le long des façades maritimes européennes interpelle les autorités de ports. La France ne s’en sort pas si mal…

Le congrès intermédiaire de l’association internationale des ports, la semaine dernière à Dunkerque, a été l’occasion de mettre en lumière les efforts notables faits par les autorités portuaires françaises dans le maintien de la biodiversité aux alentours de leurs infrastructures demandant toujours à se développer par nécessité de compétitivité. Il est vrai que la directive européenne “Oiseaux et Habitat” qui concerne quelque 20 % du territoire européen ou la loi Environnement de 1995 touche directement les ports situés souvent près de zones protégées, voire dans des zones Natura 2000.

Concilier économie et nature

Renaud Spazzi, du PAM, a résumé en une phrase tout le défi à relever : « Il s’agit de concilier les flamants rouges, espèce endémique du bassin de Fos, avec le développement des grues. » Après les années 80 et 90, le site de Fos a repris de la vigueur en 2000 avec des projets logistiques et le retour des conteneurs. Mais, entre-temps, les attentes environnementales de la société ont évolué. Ainsi, le tiers des surfaces du port, en périphérie, est dédié à la préservation de la biodiversité. De plus, les projets d’aménagement ont inclus l’aspect environnemental et peuvent apporter des mesures financières compensatoires pour pallier l’impact sur la nature. Fos 2XL a ainsi généré 1,6 ME de compensations et aujourd’hui un projet comme Massilia a dû être mis en suspens. Le port de Dunkerque, à défaut de flamants rouges, s’est découvert une zone primordiale pour les sternes naines. Cette découverte a mené l’autorité à procéder à la cartographie des lieux où se trouvent les oiseaux et un schéma directeur dédié devrait être édité en 2009. Le directeur du port, Jean-Claude Terrier, a néanmoins souligné la nécessité de trouver l’équilibre entre développement économique et protection de la nature, en évitant toute sanctuarisation. L’exemple du Havre est un cas d’école. Situé dans l’Estuaire de la Seine et devant développer son projet Port 2000, il a choisi une voie très “participative” en impliquant toutes les forces en présence (administrations, élus, ONG…) afin de trouver le plus grand dénominateur commun. Ainsi, Port 2000 a pu voir le jour alors que parallèlement, une “île aux oiseaux” a été créée et que d’importants travaux au niveau du pont de Normandie ont permis l’aménagement de zones vertes. De plus, un travail important sur les flux de sédiments à l’intérieur comme à l’extérieur du port a permis de modéliser leurs “courants” et de mesurer l’impact sur l’estuaire.

Ces exemples montrent l’implication des ports dans la recherche d’un vrai modus vivendi entre nature et développement économique. En tout cas, les participants auront apprécié l’annonce faite par José Rodriguez Garcia, de la DG transports de la Commission européenne, de la mise en place d’un groupe de travail Estuaires et Zones côtières dans le cadre d’une directive européenne afin d’éditer d’ici à la fin de l’année un vade-mecum des actions à mener par les autorités portuaires.

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