L’Egypte courtise les importateurs russes
En Egypte, le secteur des agrumes est géré dans un cadre interprofessionnel. Le gouvernement valide les dates de début de récolte par décret ministériel. Il s’applique à la vingtaine d’exportateurs, dont une dizaine de grosses entreprises. Une dizaine de courtiers sont actifs car les achats en verger sont monnaie courante. La taille du verger qui entre en production entraîne une progression du potentiel. En quelques années, la récolte d’oranges a augmenté de 500 00 t. Elle atteint 2,5 Mt, dont une moitié de Navel. Hormis la Russie, peu de marchés étaient à même d’absorber cet excédent. En raison du blocus économique imposé par la communauté internationale en Iran, les exportateurs égyptiens ont été parmi les premiers touchés. Jusqu’alors, le commerce avec leur deuxième client était possible via des intermédiaires. Mais les Iraniens manquent de devises. Un manque qui touche aussi l’Egypte. Cette année, les importateurs russes ont donc été très courtisés. Les deux premières enseignes du pays ont fait leurs emplettes via leur filiale d’achat ou un courtier. C’est généralement entre le 3 et le 7 décembre que le feu vert est donné pour débuter les exportations de Navel. La fenêtre de chargement pour le marché russe est alors de quelques jours avant Noël, avant de reprendre en janvier. Les transactions ne reprennent qu’en janvier après les fêtes. Cette année, les prix ont été tirés à la baisse par l’abondance des petits calibres. La chaîne logistique a été perturbée par des grèves. Si bien qu’il était possible de négocier de gros volumes de petits calibres à moins de 400 $ la tonne FOB.