Rencontre ministérielle
Légumes de France et FNPFruits renouent le dialogue avec le ministère de l'Agriculture
Semaine chargée pour la production fruits et légumes qui a rencontré consécutivement Stéphane le Foll, puis les représentants des banques. Avec des avancées à la clé.
Il a été convenu qu'une rencontre se tiendrait tous les trois mois. La prochaine est prévue en mai.
Mercredi 18 février, Luc Barbier, président de la FNPFruits, et Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, ont (enfin) rencontré Stéphane Le Foll avec son conseiller Filières végétales Sébastien Couderc. L'entretien, qui a duré plus d'une heure et demie, a été globalement positif. « Le ministre a vraiment été à notre écoute, contrairement à notre rencontre lors du dernier Sival », ont reconnu les deux présidents. Si le financement du CTIFL a été abordé, les relations commerciales ont aussi fait partie des sujets traités. Légumes de France et FNPFruits ont réitéré l'opposition au système actuel, issu de la LMA, qui régit leurs relations avec les grossistes. « De pseudos prestations de service peuvent être facturées entre 3 et 10 % aux producteurs. Nous redoutons par ce biais le retour des 3R », s'est inquiété Jacques Rouchaussé. Les deux syndicats ont aussi voulu faire avancer le dossier de la contractualisation. Leur proposition (qui « concernerait aussi la deuxième et troisième mises en marché », précise Luc Barbier) serait que « 30 % de la production passe sous contrat avec un prix fixe. Les 70 % restant seraient soumis au marché mais avec ce prix comme référence de départ ». Concernant la rénovation des serres, un déplacement des services du Premier ministre, de l'Agriculture, de l'Ecologie, de l'Industrie et du Commissariat général à l'investissement (CGI) en production est prévu. « La rénovation des vergers ne passera pas par le CGI », a précisé Luc Barbier. De nouvelles modalités sont à trouver. Enfin, les deux présidents ont rencontré avec Philippe Mauguin, directeur du cabinet de Stéphane Le Foll, les représentants du secteur bancaire (Crédit Agricole, Banque Populaire, Crédit Mutuel, CIC) afin d'évaluer l'aide que ces dernières pouvaient apporter aux trésoreries des entreprises de la filière. La rencontre a été positive. Plusieurs pistes pourront être exploitées : prêts de consolidation, “année blanche” (report des échéances de prêts) qui serait garantie par l'Etat via la BPI. « Il ne s'agit pas de saupoudrer ici ou là, mais d'essayer de supprimer l'instabilité des trésoreries », a confié Jacques Rouchaussé.