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L’éducation aura-t-elle lieu ?

Du lait déversé dans les champs, des fruits et du vin sur la chaussée devant la Chambre d’agriculture de Montpellier… Les actions agricoles se poursuivent et se ressemblent depuis plus de vingt ans. Est-ce dans un caniveau que l’on est censé retrouver les productions agricoles ? Quelle image est répercutée à l’opinion publique ? A l’heure où la politique agricole commune est sur le point d’être revisitée, que les consommateurs ont entamé un fort bouleversement de leur manière d’acheter, les messages envoyés par le secteur agricole ne sont pas des plus appropriés. Certes, il existe bien un problème de communication entre la filière et le ministère de l’Agriculture notamment pour trouver des solutions à la crise. Rien ne se perd, rien ne se crée et rien n’a été décidé. Encore une fois ressurgit le dossier des promotions hors des points de vente pourtant déjà encadrées par la loi. Alors, que reste-t-il donc à faire pour que les campagnes françaises perdurent ? Il existe un grand écart entre le discours politique et les réalités de la production et du marché. Le ministère de l’Agriculture avait annoncé le soutien des circuits courts, mais est-ce possible dans un monde où le prix est encore aujourd’hui le grand maître absolu ? Et comment lutter contre un transport maritime et un coût de production moins élevé ailleurs ?
Utiliser une variable, l’éducation ! Gilles Fumey, notre rencontre de ce mois-ci, l’appelle de ses vœux pour ne pas voir l’agriculture française perdre de sa superbe. Revenir à l’essentiel en privilégiant toute la symbolique des fruits et légumes, leur histoire, leur lien à notre culture gastronomique. En faisant comprendre que tout cela a un prix et qu’une pomme n’est pas forcément meilleure parce que son aspect extérieur est joli. Tant que l’éducation des consommateurs n’aura pas lieu sur la possible perte de biodiversité au profit d’un prix moindre, l’agriculture française s’enlisera au profit du moins cher cultivé hors de nos frontières. D’autant qu’avec la crise économique, le virage est plus qu’amorcé par les consommateurs, de consommer davantage local. Ce grand chambardement et de déversement de productions sur la voie publique a de quoi rendre perplexe le grand public. Après avoir rabâché le bien-fondé de consommer local et par là même français et que le consommateur l’applique, l’attitude des producteurs est donc plus que déstabilisante.

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