Le village gaulois
L’espace occupé par les fruits et légumes frais au Sial 2006 avait un côté village gaulois. Cernée de tous côtés par des garnisons de produits traiteurs, de charcuteries, d’industriels de la volaille, etc., une poignée d’irréductibles exposants songeaient aux grandes heures du siècle dernier où les entreprises de la filière occupaient plus de la moitié d’un hall. Depuis trois ou quatre éditions, la partie f&l du Sial est engagée dans une spirale infernale. En 2004, les distributeurs (répondaient-ils à une consigne de boycott ?) avaient boudé le Sial. Résultat, nombre d’exposants ne sont pas revenus en 2006, alors que cette fois la totalité des grands patrons f&l de la distribution étaient présents. Et déçus du peu d’exposants. Ce qui fait qu’ils pourraient bien ne pas revenir en 2008… Pourtant, pour les entreprises présentes, les contacts ont été très bon. L’avis des exposants est unanime : il est indispensable de conserver un événement f&l, en France et à Paris. Plusieurs raisons à cela. Premièrement, toutes les entreprises ne sont pas exportatrices et ont besoin de rendez-vous pour rencontrer les acheteurs du marché français. A ce titre, l’absence d’Interfel a été sévèrement critiquée. Ensuite, déserter le Sial, c’est laisser cette manifestation devenir la foire internationale des IAA, les produits frais disparaissant peu à peu. Enfin, le Sial reste une plate-forme médiatique irremplaçable : il suffisait d’écouter la radio le matin dans les bouchons sur l’autoroute du Nord. Les souhaits des exposants f&l sont connus depuis longtemps : un espace bien déterminé et une manifestation plus courte (trois ou quatre jours).
Le Sial, ou d’autres, sauront-ils les écouter ?