Rhône-Alpes
Le verger rhônalpin, le premier de France, est un enjeu économique
La première étude de filière sur les fruits en Rhône-Alpes révèle des tendances et des mutations. La Drôme, l'Isère et l'Ardèche concentrent 87 % du verger régional.
« La Drôme, l'Isère et l'Ardèche concentrent 87 % du verger régional. Rhône-Alpes produit la moitié de la production française d'abricots, le quart de la production française en nectarines et pêches et le quart de la production nationale en cerises. » C'est ce qui ressort de la première étude de la filière fruits conduite en 2015 par l'Insee. Cette étude révèle de grandes mutations au sein de la filière fruits. La vallée du Rhône et le sillon rhônalpin concentrent les effectifs de la filière marquée par la présence significative de travailleurs saisonniers (1 000 personnes ETP dans la production de fruits et 400 ETP dans le commerce de ros). « Beaucoup de salariés saisonniers sont des ocaux, des étudiants, comme pour la cueillette des abri-ots dans la Drôme. Ils travaillent quarante-six jours en oyenne et une demi-heure de plus au quotidien que les ermanents. Ils gagnent autant que les salariés perma-ents (Smic) », précise Jean Espinasse, responsable e l'unité territoriale de l'Insee dans la Drôme. lorence Léger, chargée d'études à l'Insee, qui a piloté le projet, analyse : « Pour la profession, mainte-nir le potentiel de production et favoriser le renouvellement des générations dans l'arboriculture sont des enjeux centraux. Les différences de législation sur le plan social et fiscal créent des écarts de compétitivité dans la production de fruits, secteur qui a recours à une main-d'œuvre abondante notamment de travailleurs saisonniers. »
« Maintenir le potentiel de production et favoriser le renouvellemen des générations sont des enjeux centraux. »
Le secteur des fruits n'échappe pas aux restructurations et aux concentrations : dix-huit groupes français de petite taille dans la transformation-conserve contrôlent 37 % des emplois du segment « Il y a moins d'installations et plus de regroupements d'ex-ploitations. Mais peu d'entreprises exportent », constate Pascal Oger, directeur régional Insee.
Quant au profil des producteurs de fruits, il est, selon l'étude, relativement âgé. Les non-salariés, les permanents, les chefs d'exploitations sont pour trois quarts des hommes et sont relativement âgées (43 % ont plus de 50 ans).