Haut-Poitou
Le Val de Sérigny souffle ses 20 bougies
Producteur de melon, l’entreprise du Haut-Poitou poursuit ses investissements en Espagne et au Maroc ainsi que sa démarche Demain la Terre.
Une centaine de personnes, amis, fournisseurs, clients et élus locaux dont Hervé Novelli et Jean-Pierre Raffarin, a fêté les 20 ans de Val de Sérigny au lieu-dit la Belle Indienne. Son président Robert Franchineau a donc rappelé les étapes clés du développement de Val de Sérigny dont la construction de la station de conditionnement dès 1992, la création de Sérigny Espagne en 2001 et Sérigny Maroc en 2003.
L’extension hors de l’Hexagone permet à l’entreprise d’offrir un potentiel de 18 000 t de melons sur 6 mois de l’année (fin mars à début octobre). « Nous ne regrettons pas notre ancrage en Espagne et au Maroc, précise le président, même si, comme cette année, les conditions de mise en marché ont été difficiles. Nous garantissons ainsi la pérennité de la société tout en suivant le développement de notre clientèle. » Val de Sérigny continue d’ailleurs d’investir. En 2010, il a racheté une nouvelle station de conditionnement espagnole pour mieux répondre aux normes sanitaires, plus exigeantes selon Robert Franchineau qu’en France. Au Maroc, une chaîne de calibrage a été installée sur le site de Taroudant. Et pour la seconde année consécutive, un partenariat a été établi avec les producteurs adhérents de Maïsadour Maroc. Val de Sérigny assure toujours les investissements en matériel, le suivi technique des parcelles marocaines et accompagne les producteurs au cours de l’implantation et la récolte. Près de 70 % des melons marocains sont des melons verts. Pour Robert Franchineau « la guerre entre les deux types de melons provoquée pour limiter les importations devrait bientôt s’arrêter. Les melons parfumés se conservent beaucoup plus longtemps. »
L’action menée avec Demain La terre qui a démarré en 2004 sur le développement durable va déboucher sur un audit afin de postuler pour le logo environnement décerné par Ecocert : « Nous en espérons une reconnaissance des engagements réalisés, affirme le melonnier. Et nous pensons que nous sommes en phase avec la problématique de demain sur le sujet. » Mais dans l’immédiat, la conjoncture s’avère difficile : « Nous espérons une embellie avec la raréfaction de l’offre dans les prochaines semaines » soutient Robert Franchineau.