Bouches-du-Rhône
Le Tylc fait son apparition en Provence
Le Tylc a fait son apparition dans une exploitation des Bouches-du-Rhône. 5 000 m
de cultures de tomates ont été arrachées et brûlées afin d’éviter la propagation du virus.
La Provence avait jusqu’à présent été épargnée par le Tylc (Tomato Yellow Leaf Curl virus) grâce aux précautions prises par les producteurs dont la principale est d’utiliser des plants certifiés français (c’était le cas de cette exploitation) plutôt que des plants espagnols suspectés de transporter le virus.
Le virus se traduit par la destruction rapide des cultures de tomates, et il n’existe à ce jour aucun moyen de prévention, ni phytosanitaire ni biologique (lutte intégrée). On sait que le Tylc est venu d’Afrique en remontant par l’Espagne où il a fait d’importants dégâts avant d’être repéré dans les Pyrénées-Orientales.
Dans l’état actuel des recherches, les seules solutions pour endiguer l’infestation restent la mise en œuvre de méthodes préventives et en cas d’apparition du virus, l’arrachage total des cultures touchées et leur destruction par brûlage.
Proposition d’indemnisation du préjudice subi suite à l’arrachage total
L’apparition du virus en Provence a suscité une très vive émotion chez les producteurs de tomates, qui ont organisé une réunion d’informations sur les méthodes de prévention et pour examiner collectivement les mesures à prendre.
Lors de cette réunion, Daniel Roche, producteur de tomates à Berre, porte-parole départemental du Modef 13, a soumis l’idée d’une indemnisation du préjudice subi suite à l’arrachage total, procédure qui n’a jamais été mise en œuvre en Roussillonnais. « Cette mesure de bon sens permettrait non seulement de rendre justice au producteur déjà concerné en lui permettant de passer ce cap difficile et de pérenniser son exploitation, mais elle jouerait également un rôle éminemment préventif, dans la mesure où les producteurs se sachant indemnisables en cas d’attaque du virus joueraient beaucoup plus facilement le jeu de la transparence et de la destruction totale de leurs cultures, participant ainsi individuellement de manière active à contenir la propagation de la maladie et à empêcher qu’elle ne se transforme en désastre. »
Selon un communiqué du Modef, « si cette proposition a reçu au départ un accueil timide, l’enjeu de la situation et le simple bon sens ont pourtant fini par l’emporter. » Une délégation sera reçue cette semaine au ministère de l’Agriculture pour tenter de convaincre les Pouvoirs publics d’apporter leur soutien financier.