Endive
Le transfert de la recherche vers la nouvelle AOP s’effectue dans la douleur
Le syndicalisme qui vient d’abandonner à l’APEF l’ensemble du volet recherche-développement déplore les conditions dans lesquelles le transfert s’opère actuellement.
Le transfert des activités recherche-développement de la Fédération nationale des producteurs d’endives (FNPE) vers la nouvelle AOP Endives (APEF) ne s’opère pas avec toute la sérénité requise. C’est ce qui ressort des travaux de la dernière Assemblée générale des endiviers qui s’est déroulée à Arras le 30 septembre au cours de laquelle on a assisté à des échanges assez vifs entre Daniel Bouquillon, président de la FNPE, et Philippe Bauwin, président de l’APEF. A la FNPE, certains considèrent même que ce transfert « est l’occasion rêvée d’affaiblir le syndicalisme, et ceci a quelque chose d’insupportable ! », a commenté le président de la FNPE.
Les dix-sept salariés avaient déjà montré leur inquiétude sur leur futur statut à l’occasion de la dernière assemblée générale du Celfnord en juin 2009. Ils n’ont toujours pas été rassurés depuis, même si Philippe Bauwin vient d’annoncer « la présentation d’un nouvel organigramme dans les jours qui viennent ». Mais à la FNPE où l’on déplore « l’immobilisme de l’APEF notamment sur un projet collectif discuté en janvier 2009 », on craint surtout pour l’avenir de la recherche-développement et la diminution des budgets qui pourrait être éventuellement décidée.
Ce n’est vraiment pas le moment, expliquait Daniel Bouquillon, « à l’heure où les consommateurs demandent des légumes produits autrement ». Et le président de mettre en garde les administrateurs de l’APEF : « Ne vous trompez pas de priorités quand vous voterez le budget recherche ! ». Il ajoute que, même à 3,5 €/t, l’effort de recherche représente moins de 0,5 % des plus mauvaises moyennes de prix. Dans ce contexte, la FNPE a rappelé ses exigences à l’APEF à qui elle demande d’être plus qu’une structure chargée d’organiser les promotions et de relever les engagements des endiviers.
Philippe Bauwin a, de son côté, rappelé le cadre réglementaire mis en place par les Pouvoirs publics à l’occasion de la création des AOP. Il a souligné qu’il avait empêché la fracture entre les onze OP endivières et réussi “in extremis” à les faire adhérer autour d’un projet commun comprenant un important volet promotionnel et de recherche développement.