Le train de mesures est en retard
La solidarité nationale a donc joué. Le ministre a (enfin) reçu les producteurs de légumes d’hiver frappés par la crise. Avant de faire le point sur les décisions prises, il convient de revenir sur les épisodes précédents. Le 6 mars, le salon de l’Agriculture s’est ouvert quelques jours plus tôt alors que la crise est déjà installée depuis plusieurs semaines. La filière légumes d’hiver est même, à cette époque, le seul secteur agricole du pays à connaître des difficultés conjoncturelles. Une première depuis bien longtemps.
Le ministre doit rencontrer les professionnels des fruits et légumes, il faut donc trouver quelque chose à dire. Une “conférence nationale” est vite bricolée sur un coin de table, et Bussereau peut annoncer sa tenue le 21 mars. Comme chacun sait, cette conférence est un échec et il faut en revenir aux bons vieux outils. Les producteurs sont invités au ministère le 10 avril et un train de mesures est annoncé.
On fait dans l’ultra-classique : aide à la trésorerie (1,5 ME), prises en charges et reports de charges de cotisations sociales (6 ME), mise en œuvre de prêts permettant le report des échéances.
Prudente, la FNPL a commenté sobrement ces mesures : “les producteurs apprécieront la portée de ces mesures à l’impact qu’elles auront sur leurs entreprises”.
On se demande quand même pourquoi il a fallu tout ce temps pour en arriver là.