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Le Sud-Est ne garantit plus rien après le 20 août

Le 2 août, à la veille de la réunion de crise sur la poire d’été, la Provence était ponctuée de manifestations violentes. Une réunion syndicale régionale était prévue hier.

En Provence, coups de poings au sens propre comme au figuré, ont ponctué la semaine dernière. Dimanche soir, un camion transportant du raisin de table italien était intercepté à Cavaillon par un commando d’une vingtaine de personnes et délesté d’une partie de sa marchandise. Deux manifestants ont été arrêtés, entendus et libérés quelques heures plus tard. Lundi, la FDSEA et les JA de Vaucluse étaient associés aux syndicats viticoles pour porter à la DDA, leur plate-forme commune de revendications. Ces mesures sont destinées à “améliorer la trésorerie et réduire les charges des exploitations agricoles” mais, a prévenu Gilles Vève: “il y a véritablement urgence. Nous ne pouvons plus nous contenter des demi-réponses du ministre de l’Agriculture. Des décisions doivent être prises immédiatement. L’exaspération des producteurs de fruits, de légumes, de vin est telle que je ne garantis plus rien après le 20 août.”

Les actions se sont radicalisées mardi 2 août. Deux cents manifestants réunis à Châteaurenard à l’appel des syndicats locaux se sont rendus au BRM pour exiger la suppression “immédiate” de l’extension de règles en poires et pommes et la mise en place “immédiate” du coefficient multiplicateur.

Le BRM porte plainte pour dégradation

Un dialogue difficile ponctué d’injures et de violence s’est instauré entre René Reynard d’une part, Claude Rossignol et les manifestants d’autre part. Alors que le président du BRM tentait d’expliquer que la suppression de l’extension de règles ne relevait pas de sa seule compétence, une poignée de hooligans pénétrait dans les locaux du comité, détruisant du matériel informatique. Le BRM a porté plainte pour dégradation.

Mais plus grave et plus désolant, les casseurs s’en sont pris à Michel Fabre, président de la section régionale poire, qui a du être conduit à l’hôpital, le nez fracturé. Plus tard, les manifestants sont partis à Cabanes visiter les entrepôts d’un importateur contenant près de 100 tonnes de Packam’s à moitié pourries, et des pommes très dégradées. Quelques palettes ont été renversées puis le convoi est reparti vers Châteaurenard. L’entrée a été refusée chez Effel mais un camion espagnol transportant des nectarines a été déchargé de quelques palettes. Et puis c’est tout.

Mais suite à la décision du ministère de repousser la mise en place du coefficient multiplicateur, une réunion syndicale régionale était convoquée lundi matin. Elle permettra peut-être d’y voir plus clair sur un dossier qui perd sa lisibilité dans la multiplicité des revendications, les positions contradictoires et les antagonismes entre responsables professionnels.

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