Le Sneefel entame un nouveau chapitre de son histoire
Après quarante ans de syndicalisme, René Maugasc, président fondateur du Sneefel a quitté son poste, mais demeure le président d’honneur du syndicat. C’est Philippe Voinier (Voinier Jean SA, Cabannes) qui lui succède, entouré de Bernard Gerin, vice-président (Gerin Charles & fils, Monteux) et Jean-Jacques Chabaud trésorier (JJ Chabaud, Plan d’Orgon). Et si une page se ferme, un nouveau chapitre s’écrit avec l’adhésion du Sneefel à l’Aneefel. Globalement, ce rapprochement est décrit comme très positif. “A l’occasion de notre première participation à l’assemblée générale de l’Aneefel, souligne Philippe Voinier, nous avons vérifié que tous les syndicats adhérents se posent les mêmes questions que nous. Notre participation sera active et notre nouvelle appartenance à l’Aneefel sera une porte pour entrer dans les discussions nationales.” Néanmoins, la question des cotisations versées par le Sneefel à l’Anefeel reste cruciale. Elles ont été négociées pour trois ans, mais la baisse des effectifs (38 adhérents) du syndicat provençal soulève des interrogations. “Nous désignerons des administrateurs pour suivre régulièrement ce dossier, devait déclarer René Maugasc, mais nous devons rester très vigilants.” Analyse partagée par Philippe Voinier : “ce regroupement correspond à un même état d’esprit. Mais je suis soucieux en voyant le déclin de notre profession. Des entreprises disparaissent, il n’y a pas de reprise, alors nous verrons au bout de ces trois ans, si nous avons les moyens de continuer.”
Pourtant les adhérents du Sneefel ont toujours du mordant, comme l’ont démontré les prises de position sur les questions concernant leur métier. C’est plus particulièrement le cas de l’accord interprofessionnel abricot (cf. encadré). “Les accords interprofessionnels devraient être européens, explique René Maugasc. Et il faut surtout cesser de nous imposer des choses que d’autres ne veulent pas faire.” L’autre sujet brûlant concerne l’Orange Red. “On nous annonce que les contrôles vont s’intensifier, ajoute Philippe Voinier. Nous devons trouver une parade, car les expéditeurs ne veulent pas être rendus responsables de tous les disfonctionnements du système.” Une rencontre va être demandée à la DGCCRF au cours de laquelle les expéditeurs souhaitent également aborder le problème des résidus.