Le Sneefel en plein malaise agricole
Le Sneefel a tenu son assemblée générale sur fond de malaise agricole, “et notre syndicat s’en ressent” a déclaré Philippe Voinier, président du Syndicat. “Le nombre de nos adhérents a diminué, passant de 37 à 26, mais nous devons rester unis pour identifier, réfléchir et élucider collectivement les problématiques rencontrées au quotidien. Par ailleurs, notre adhésion à l’Aneefel est un point positif. Elle nous ouvre au traitement de certains problèmes au niveau national et donne plus de poids dans les discussions. Nous espérons que ce ralliement sera un argument favorable à l’adhésion de nouveaux expéditeurs et négociants.”
“Il faut travailler sur l’abricot”
Un objectif d’autant plus nécessaire que “dès cette année nous devrons reverser 75 % de nos cotisations à l’Aneefel, et nous devons en conserver une partie pour animer notre syndicat” devait rajouter Jean Jacques Chabaud, trésorier. Une grande partie de la réunion a été consacrée aux commissions de première mise en marché. Globalement, ce fonctionnement a satisfait les représentants de l’expédition, qui néanmoins déplorent “avoir parfois des fausses tendances et des fausses infos plutôt que des infos véridiques.” Un effet pervers qui devrait s’estomper car souligne Daniel Corbel “les relations sont de plus en plus cordiales entre les producteurs et les outils de production.” Ce n’est pourtant pas le cas en abricot. “Les producteurs ne veulent pas entendre parler d’une nouvelle norme abricot. Les problèmes n’affectent pas que l’Orangered, mais n’importe quelle variété. En 2006, des expéditeurs ont eu des procès pour “contre-façon de marchandise”. Ce qui me paraît un comble en matière de F&L, a expliqué Sabine Alary, représentant du Sneefel à la CPMM abricot. Mais nous devons prendre des dispositions qui satisfassent à la fois le marché intérieur et l’export. Une norme franco-française serait préjudiciable à l’export où les demandes sont très différentes de celles du marché intérieur. L’an dernier l’activité export a été exceptionnelle et nous ne devons pas scier la branche.” En 2006, une tentative de cahier des charges précisant une nouvelle segmentation (variétés nobles, cœur de gamme et 1 er prix) a été mis à l’essai mais vite abandonné. “Nous devons travailler sur ce produit a déclaré Daniel Corbel, car la demande émane de la distribution qui participe à Interfel, afin d’éliminer la non qualité. Travailler sur un outil interprofessionnel s’impose.” L’idée est de revoir l’ouvrage du CTIFL, en le simplifiant afin de réaliser “un outil pédagogique éliminant la non qualité pour satisfaire le consommateur.” Un problème à peu prêt identique a été soulevé par la CPPM Prune : le type commercial porte à confusion pour les Reine Claude et les Questches. Pour y remédier, il faudrait modifier le règlement européen, ce qui représente “un gros travail”. Le Sneefel participe également aux CPMM melon, cerise, raisin de table, salades, pomme et poires. Ses représentants estiment “qu’il a beaucoup à apprendre au sein des CPMM”, mais parfois, “il est difficile de faire redescendre les informations aux opérateurs”.