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Le snacking innove pour trouver emballage à son pied

Les légumes sont de plus en plus présents dans la consommation nomade d'aujourd'hui. Le packaging qui leur est indissociable commence à se segmenter.

BIENTÔT, LE PLASTIQUE MIEUX RECYCLÉ

Jusqu'à présent, le plastique n'était pas recyclé en France, hormis pour les bouteilles d'eau et les flacons (1 million de tonnes/an). La conception de ces produits est simple. Ils ne sont fabriqués qu'avec une seule couche de plastique, le PET (polyéthylène téréphtalate) ou le HDPE (polyéthylène haute densité). Or pour assurer une DLC au-delà de six jours pour les produits snacking, les fabricants utilisent des plastiques multicouches qui, actuellement, sont difficiles à recycler.

Toutefois, depuis vingt ans, les techniques de tri et de recyclage ont évolué. Des tests sont en cours dans plusieurs villes de France (4 millions d'habitants au total) pour mettre en place une filière de recyclage des pots de yaourts, films alimentaires et barquettes en plastique. Fin 2016, 10 millions d'habitants seraient concernés. C'est une bonne nouvelle pour l'agroalimentaire qui n'aura plus de malus à payer si le type de résine plastique de ces emballages devient recyclable (toutes les résines ne seront pas recyclables).

Pas de snacking sans emballage. Ce mode de consommation qui n'a pas encore tout à fait sa définition prend des proportions importantes aujourd'hui. Elle concernerait cinq repas sur dix.

Plastique et carton en constituent les deux principaux matériaux. Pour Hervé Dufoix, directeur marketing et développement innovation chez Florette, les emballages sont en train d'évoluer pour répondre à des critères à la fois de plus en plus exigeants de la part des consommateurs et dans un souci de meilleur rapport qualité/prix.

Deux catégories d'emballage cohabitent

Les emballages à faible valeur service ajoutée, comme les sachets, protègent seulement les produits. Ceux par exemple des Baby Carrots de Florette, conditionnés en flow pack, sont très en vogue actuellement. Plus de 800 t ont été consommées cette année. Seconde catégorie : les produits à forte valeur service ajoutée comme les plateaux apéro de légumes de Florette à compartiments alvéolaires, très colorés, qui peuvent être posés directement sur la table. « Le plateau apéro a acquis une vraie fonction, affirme Hervé Dufoix. Grâce à son ergonomie, le consommateur peut piquer dedans. Cela représente un atout indéniable. » Florette a vendu plusieurs millions de ces plateaux apéro. Ils correspondent tout à fait à la tendance actuelle. Egalement dans le haut de gamme, Les Crudettes ont adopté le doypack (sachet à fond plat tenant debout) et le concept Curd'wich, un doypack “pelable”.

Des emballages plus respectueux de l'environnement

D'après Pack Alim, concepteur et fabricant basé en Maine-et-Loire, les emballages pour snacking deviennent de plus en plus compartimentés et attirants pour l'œil. « Le packaging doit donner bonne impression puisque c'est la première chose que remarque le consommateur, commente Frank Frouin, responsable marketing et commercial chez Pack Alim. L'autre tendance est de diminuer au maximum les matériaux qui ne se recyclent pas. » Les industriels souhaiteraient emballer leurs produits snacking dans des matériaux plus respectueux de l'environnement. Mais le plastique jusqu'à présent n'était pas recyclable. Des entreprises comme Virgin Bio Pack, installée en Isère, l'ont inventé depuis trois ans. Le prix Innovafood Concept 2013 leur a été attribué pour “un emballage éco conçu avec, d'une part, une proportion réduite de plastique et, d'autre part, un recyclage amélioré par la séparation aisée du carton et du plastique”. Ce nouveau packaging permet aussi – comme c'est le cas pour les salades repas Les Crudettes – des économies de logistique (un seul emballage au lieu de deux, carton et plastique). « Sur ce type de packaging, les marques peuvent raconter l'histoire de leur produit et se différencier, s'enthousiasme Christophe Tranchard, dirigeant de Virgin Bio Pack. Les fruits et légumes y sont très bien adaptés. »

L'interface entre le packaging et le produit

L'emballage est donc intimement associé aux produits qu'il contient. Avec son développe-e-ment, la filière du snacking va beaucoup innover dans tous les domaines ces prochaines années.

« Nous travaillons afin de trouver les meilleures variétés au meilleur moment avec des couleurs, des calibres, des formes et des degrés Brix adéquats, affirme Géraldine Collet, directrice du développement commercial de la marque Les Crudettes. Par exemple, pour les radis, nous recherchons des variétés de différentes couleurs au calibre similaire. Il en est de même pour les carottes avec des degrés Brix supérieurs à 7. »

LE SNACKING CHERCHE SA DÉFINITION

Le snacking serait un mode de restauration dont le but est de faire gagner du temps au client en lui permettant d'emporter rapidement les plats commandés, et ce, pour un prix généralement moindre que dans la restauration traditionnelle.... C'est l'une des définitions relevées sur le net (wikipédia).

Nos interlocuteurs de l'agroalimentaire en ont une autre plus précise. Elle correspond à une consommation sur le pouce liée à un mode de vie plus qu'à un produit. A usage unique, le snacking est un produit service pour une consommation aussi bien en hors foyer qu'à la maison, de façon décontractée.

Les produits phare des snackers sont les produits laitiers (38 %), les produits salés à grignoter (15 %) et les viennoiseries (11 %). Mais les fruits et légumes commencent à percer dans cet univers largement dominé par la filière animale. Selon une étude parue dans le journal Les Echos, les snacks frais continuent leur progression. Parmi ce segment, le snack traiteur représente un tiers des snacks frais et la plus forte croissance en 2013. Il est tiré par les salades avec l'essor des plateaux/coffrets (Sodebo, Mix Buffet, Dessaint, Bonduelle, Les Crudettes) et des Bag (Sodebo, Fleury Michon) qui réunissent sandwich et dessert sucré. Les box trouvent désormais leur envol sur d'autres rayons avec Charal, Maître Coq, Kritsen...

Les semenciers s'investissent dans le snacking

Des semenciers ont intégré les caractéristiques propres au snacking dans leur sélection. Et leurs efforts commencent à porter ses fruits. Mini-concombre 8/10 cm pour Rijk Zwaan, chou plat et mini-poivron pour Sakata, mini-carotte, céleri branche, chou coolwrap (chou plat utilisé comme enveloppe de sushi) et Léttage (chou à saveur douce) pour Bejo. Ce dernier va jusqu'à concevoir des prototypes d'emballage susceptibles d'intéresser les industriels.

Dans cette filière encore en construction, les obtenteurs pressent les fabricants à diversifier leur offre. Des industriels – comme Czon avec des carottes type Chantenay et un assortiment de légumes crudités – souhaitent que la GMS accompagne cette évolution majeure de consommation.

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