Le Sival en pleine réflexion sur l’avenir
“Nous avons voulu marquer le coup à l’occasion de cette 21 e édition et être devin face à l’avenir de notre filière”, explique Bruno Dupont, le président du salon, lors d’une présentation à la presse à Paris, la semaine dernière. De multiples conférences porteront sur l’effet de la mondialisation dans le secteur arboricole et légumier et évidemment sur les techniques de cultures et le rôle à jouer du nouveau pôle de compétitivité Végépolys dans cette évolution.
Cette nouvelle édition du Sival tiendra davantage compte de la validation en pôle de compétitivité. Un stand entièrement dédié à Végépolys a été annoncé, l’idée étant de davantage communiquer sur le rôle d’une telle démarche. Un classeur regroupant l’ensemble des capacités et compétences des entreprises sera notamment proposé aux entreprises. Et pour compléter cette décision de mutualisation, les organisateurs annonçaient fièrement la tenue des 4 es Rencontres du végétal à l’INH, la veille de l’ouverture du Sival. “Avec cette dimension de pôle, nous avons recalculé les événements liés à la filière, et décidé d’harmoniser notre panel de rendez-vous”, explique plus concrètement Laurent Le Sager, directeur général du Sival. Et, comme ces rencontres du végétal ont lieu tous les deux ans, celles-ci seront couplées, en alternance, avec le colloque Plant International Meeting.
Quant aux conférences du Sival, le thème conducteur sera “Les terroirs et la valorisation”. Au programme, la présentation du pôle de compétitivité, le projet Isafruit, la place des marchés de gros dans la valorisation de la production régionale, etc. Des visites de plusieurs sites seront également organisées, dont celle du Min du Val de Loire, du Geves, du centre CTIFL de Carquefou ou encore du laboratoire d’analyses sensorielles de l’ESA.
Améliorer le contact avec le grand public
La venue de plusieurs délégations étrangères d’acheteurs (Hongrie, République Tchèque et Chine) est reconduite, avec pour la première fois la participation de l’Autriche. Quant à l’Algérie, une mission d’acheteurs est à nouveau annoncée comme l’an passé. Enfin les organisateurs s’interrogent quant à la relation du salon avec le grand public. “Nous avons aujourd’hui des interpellations de consommateurs, il va falloir qu’on améliore le contact avec le grand public, afin d’être davantage en accord avec l’avenir”, explique Laurent Le Sager. Un discours que reprend Bruno Dupont, président du Sival : “Demain, notre rôle ne sera pas de n’avoir qu’un matériel agricole de pointe. Il faudra aussi développer la recherche de variétés plus adaptées à la demande, tout comme l’offre logistique. Nous sommes davantage interpellés sur la notion de développement durable, il faudra que nous nous penchions sur ces questions. Tout comme la notion d’évolution de nos installations et la transmission de celles-ci. Nous avons un outil performant, mais notre vrai challenge c’est de le valoriser au mieux”, note-t-il.
Quant aux Sival d’Or, les dossiers sont actuellement en cours d’étude (une quarantaine). Il est prévu que les lauréats soient déterminés le 10 novembre prochain, avec au préalable, la tenue d’un préjury regroupant (ITV, CTIFL, Inra...).