Institutions
Le schéma de financement du CTIFL se dessine
Les familles professionnelles se disent satisfaites de l'accord discuté : 14 millions d'euros provenant d'une CVO abondés de 4 millions du Casdar. Rien n'est encore acté.
La rencontre au ministère pour le CTIFL, le 15 septembre, aura finalement été une « bonne rencontre, avec des réponses qui ont été données ». Stéphane Le Foll s'est engagé à flécher les fonds Casdar pour abonder de 4 M€ le financement (contre 2 M€ auparavant). Celui-ci sera assuré en majorité par la filière, via une CVO de 14 M€. Rien n'est encore acté, puisque l'accord devait être voté en Conseil d'administration d'Interfel le 22 septembre.
« Le financement sera inférieur à ce qu'il était avant mais plus équilibré entre les familles avec une implication plus forte des professionnels, explique Henri Pluvinage, président du CTIFL. J'aurais aimé une CVO un peu plus élevée, je connais les besoins internes. Cela va obliger le CTIFL à renforcer ses actions propres. Pas de pessimisme, c'est tout à fait jouable ! » Laurent Grandin, vice-président d'Interfel, précise : « On a trouvé une certaine forme de parité amont-aval avec les fonds Casdar, et les différents stades de la filière ont été pris en compte. » Même son de cloche pour Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France : « Au niveau des f&l, le retour du Casdar est un juste retour. On aurait aimé une CVO plus importante mais on va se contenter de cet accord, quitte à revoir les besoins du CTIFL en cours de route. » Tout en restant prudents, les professionnels se disent satisfaits. « Ça va dans le bon sens », estime Daniel Corbel, président de l'Aneefel. Christian Berthe, président de l'UNCGFL, précise : « L'ensemble des familles de l'aval a la volonté de participer encore plus aux travaux du CTIFL, d'autant plus qu'elles sont et seront à l'avenir d'importants contributeurs financiers. »
Reste une question, la gouvernance
La question du financement étant plus ou moins réglée, les familles ont fait leur proposition pour les administrateurs du CTIFL. La nomination par décret devrait être publiée sous peu, pour une élection du nouveau bureau a priori le 29 septembre, suivie par celle d'Interfel (cf. fld hebdo du 1er juillet). Mais une question, et non des moindres, subsiste : quid de la gouvernance ?
« La Gefel confirme sa position, nous ne voulons pas de fusion Interfel/CTIFL !, martèle son président François Lafitte. Nous voulons une commission interprofessionnelle chargée de recenser et contrôler la collecte des fonds, et de donner les orientations du CTIFL. » Bruno Dupont, président d'Interfel, a « l'ambition d'un centre technique fort des f&l. Depuis trois ans, je souhaitais rapprocher les deux institutions, avec une interprofession en tant que bras armé politique, et un centre pour l'approche technique. » Henri Pluvinage, en fin de mandat, souhaite « un CTIFL le plus éloigné possible des questions politiques. »