Protection des végétaux
Le sauvetage du laboratoire de Loos-en-Gohelle
Une société d’économie mixte pourrait prendre en 2009 le relais de la gestion du laboratoire régional de Loos-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais. Le pilotage scientifique serait confié à l’Institut Pasteur de Lille, intéressé par une diversification de ses activités dans le végétal.
Cette création fait suite à la réorganisation des laboratoires français de la protection des végétaux voulue par le ministère de l’Agriculture en 2006. Elle prévoyait la constitution d’un réseau national de quatre laboratoires (Angers, Nancy, Montpellier et Clermond-Ferrand) et la privatisation, voire la disparition, de certains autres laboratoires comme Colmar ou Avignon.
A Loos-en-Gohelle, une SEM devrait être créée très prochainement. Elle réunirait le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin et la ville de Loos-en-Gohelle. Du côté des filières les choses ne sont pas encore totalement décidées, mais on parle du CNIPT, du GIPT, de l’Unilet, du Pôle légumes régional, voire d’Arvalis. Il n’est pas à exclure que certaines entreprises privées de la région puissent également y participer.
La FNPPPT n’a pas été invitée à rejoindre la SEM. S’appuyant sur son laboratoire de Beaurains (situé à une trentaine de kilomètres de là), la FNPPPT redoute que le laboratoire de Loos-en-Gohelle puisse être utilisé pour le contrôle de production de plants de ferme, « créant de fait une concurrence déloyale vis-à-vis de la certification avec des risques importants de déstabilisation des filières », explique-t-on à la Fédération.