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Stocks
Le retournement de cette fin de campagne a des explications rationnelles

Après avoir annoncé un stock nettement supérieur à la moyenne fin avril, l'UNPT avance plusieurs raisons à sa disparition brutale. La forte demande industrielle en serait la principale raison.

En janvier, rares furent ceux qui pouvaient prédire un retournement du marché de la pomme de terre en cette fin de campagne. Selon Alain Dequeker, administrateur UNPT, la fonte des stocks et la raréfaction de tubercules de qualité en cette fin de campagne ont leurs explications. Une conjonc-tion de différents facteurs a abouti à l'épurement d'un stock qu'on évaluait beaucoup plus important qu'à l'accoutumée. Fin avril, l'UNPT évaluait le stock en exploitation à 800 000 t : c'était 46 % de plus que la moyenne des cinq dernières campagnes (2010-2014). Selon elle, il existe des explications rationnelles à « la fonte du tas français de pommes de terre ». Il y a eu d'abord une augmentation de la tare de l'ordre de 2 % (environ 120 000 t/an). Autre facteur : les calibres non commercialisables à l'export (les moins de 45 ou de 50 mm) n'ont pas été valorisés et dirigés vers la méthanisation ou l'aliment du bétail. Les producteurs ont en outre connu des difficultés pour stocker les 28,5 Mt de cette dernière campagne qui a connu un automne doux. « Et dans le panel variétal actuel existent des variétés qui réagissent mal à de mauvaises conditions de conservation », souligne Alain Dequeker.

En Belgique, les groupes industriels ont aussi accru leurs capacités de production.

Certains lots ont été considérés comme invendables, notamment en chair ferme. Enfin, il y a eu l'influence de l'industrie. Les usines n'ont jamais tourné autant à plein que cette année. « Sur les 1,1 Mt annuels, l'industrie française a eu besoin de 80 000 t supplémentaires (environ 10 %) et la Belgique a dû absorber 8 % de plus », précise-t-il. Au total, l'industrie européenne aura donc absorbé 150 000 à 200 000  t supplémentaires, d'autant que certaines d'entre elles ont accru leurs capacités de production (McCain-Harnes et Sibell) ou mis en route une nouvelle usine (Altho en Ardèche). Enfin pour faire face à un retard des livraisons de hâtives (une semaine), l'industrie française a eu besoin de 250 000 t supplémentaires.

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