Champignon
Le retour du frais chez France Champignon
La coopérative veut profiter de l'engouement pour des produits de terroirs en relançant la production et en créant une nouvelle gamme.
France Champignon se recentre sur le champignon frais, notamment le champignon de Paris et veut redevenir le leader dans ce domaine d'ici trois ans. En 2003, la production de champignons de Paris frais atteignait les 14 000 t. Loin des 6 000 t que vise aujourd'hui l'entreprise avec 1 000 t supplémentaires sur 2013-2014. Par ailleurs France Champignon continue à commercialiser les champignons exotiques et sylvestres pour 1 000 t par an. Avec le développement du frais, l'entreprise change de stratégie et s'adapte aux tendances actuelles.
« Nous nous apercevons, souligne Ludovic Seudre, responsable du commerce du frais chez France Champignon et par ailleurs directeur du site basé à Herm (Landes), que le marché du champignon de Paris appertisé tend à diminuer. Celui du frais progresse. » Le responsable s'appuie ainsi sur une étude Kantar Worldpanel de 2012 qui concluait que le produit frais gagnait en taux de pénétration avec l'équivalent de plus de 432 000 foyers supplémentaires sur un an. D'autre part, la barquette continue sa progression (de 2,5 points de plus en taux de pénétration) au détriment du vrac. « Le champignon frais, un marché dynamique », communique France Champignon en se basant sur cette étude qui affirme par ailleurs que le marché du frais grand public a apporté 8 % de volumes supplémentaires pour 7 % de chiffres d'affaires en plus(1). La barquette atteint ainsi 61 % des volumes commercialisés contre 39 % pour le vrac. « Il y a deux ans, affirme Ludovic Seudre, les pourcentages étaient inversés. Le vrac dominait. »
Lancement d'une nouvelle gamme
Cette tendance offre l'occasion à France Champignon de lancer une nouvelle gamme, Royal Champignon 100 % Origine France. Ainsi, le champignon de Paris provient du Val de Loire et des chambres de culture basées notamment à Longué (Maine-et-Loire). Il est certifié Agri Confiance. La gamme comprend aussi le shiitaké, le pleurote et les champignons sylvestres frais dont les cèpes, les girolles et les chanterelles. Tous ces produits sont conditionnés soit à Herm (Maine-et-Loire), soit à Rungis (Val-de-Marne). « Cette année, regrette Ludovic Seudre, les conditions climatiques ont retardé de quinze jours, voire trois semaines, l'arrivée des premiers champignons sylvestres. » En visant à la fois le frais et l'origine France, la coopérative est ainsi plus dépendante des conditions climatiques. Mais elle intègre l'impulsion “Made in France” qui surfe aujourd'hui sur l'Hexagone. « Nous voulons profiter de cette tendance, affirme le responsable, et communiquer notre nouvelle stratégie à nos clients du grand public. »
Le marché du champignon de Paris appertisé tend à diminuer, alors que celui du frais progresse, indique Ludovic Seudre, responsable du commerce du frais chez France Champignon et directeur du site basé à Herm dans les Landes.
La nouvelle gamme s'accompagne donc d'un packaging original, très coloré avec le drapeau bleu, blanc, rouge. La barquette est en carton filmé. « Ce matériau, commente le responsable commercial, a l'avantage d'être biodégradable et de faciliter la communication avec le consommateur. Les messages sont pré-imprimés sur tous les côtés. Il est possible ainsi de divulguer des recettes, une information dont les clients sont toujours friands. » Les quantités évoluent elles aussi. Du classique 250 g, les barquettes offrent plusieurs grammages, du 180 aux 330 g avec quatre références en sylvestres, deux en exotiques et trois en champignons de Paris.
(1) Le prix moyen du vrac observé par l'étude est de 4,09 €/kg contre 3,90 €/kg pour la barquette en raison des effets des circuits de distribution (promotion des barquettes en GMS, circuit court pour le vrac plus rémunérateur).