Le retour du coef’
C’est la surprise de la semaine.
A l’occasion d’un petit déjeuner organisé par la Sopexa, le ministre du Commerce, Christian Jacob, a annoncé qu’il était pour la “mise en place du coefficient multiplicateur en cas de crise” en particulier dans le secteur des fruits et légumes. “Nous travaillons à la mise en place d’un système d’alerte dans le cas de crise en période d’effondrement des prix, notamment dans le cas de la pêche nectarine ou encore l’artichaut, mais cela ne peu marcher qu’en cœur de crise (8 à 10 jours). Il s’agit d’un calcul de marge par rapport au prix d’achat”. En revanche, il s’est dit “réservé sur la notion de prix minimum car dans la plupart des cas, cela redevient un prix de référence”, a-t-il noté. Cette prise de position du ministre est surprenante à plus d’un titre. On croyait en effet l’affaire définitivement enterrée depuis la remise du rapport Canivet le 18 octobre dernier. La mission, présidée par le Premier Président de la Cour des Comptes avait estimé que le mécanisme du coefficient multiplicateur était “incompatible avec le droit communautaire, avec l’OCM des fruits et légumes et avec le droit de la concurrence”.
Malgré cela, le dossier refait donc surface, à l’instigation semble-t-il de la DGCCRF. Car du côté de l’Agriculture, on travaille plutôt sur un système de cliquet, proche du m