Réseau de grossistes
Le réseau Hexagro entièrement certifié bio
Les vingt associés du réseau de grossistes Hexagro ont fêté leur certification bio dans les locaux de la cuisine d’Interfel.
Le 26 juin, Bernard Estivin, l’un des fondateurs du réseau de grossistes Hexagro, était fier d’annoncer dans les locaux d’Interfel la certification de l’ensemble des adhérents à l’agriculture biologique. « En début d’année, on s’est dit qu’il fallait qu’on soit certifié bio (les deux tiers d’entre nous étaient déjà certifiés) alors on a fixé la date du 30 juin. Peut-être que c’est le Grenelle qui nous a poussés ou l’Agence bio. Nous sommes des opérateurs de gros de proximité et cette certification s’inscrit dans une démarche de développement durable. Mais attention, il ne s’agit pas d’une certification groupée, mais c’est une certification de chacun. »
Le réseau Hexagro, c’est vingt associés répartis sur cinquante sites partout en France, l’objectif étant de construire une offre en fruits et légumes frais traiteur, IV e et V e gammes pour la restauration nationale, collective ou commerciale. Le siège est constitué d’une structure légère de neuf personnes.
En clair, la demande de plus en plus pressante des clients du réseau l’a convaincu de franchir le pas. « Nous avons voulu nous positionner sans prendre de parti dévalorisant la production conventionnelle (..) mais plutôt proposer un service supplémentaire innovant et répondant à l’évolution de la demande,précise Christian Danel, directeur du réseau. L’idée étant de proposer d’autres produits pour une autre façon de consommer. » Deux organismes se sont chargés de réaliser la certification bio : Ecocert et Qualité France.
Evidemment, la conférence a tourné à l’invective sur la question du prix des aliments bio. « Qui est capable aujourd’hui de mettre 30 % de plus pour des produits bio ?, a interrogé Pascal Gaudron du CCC Ile-de-France. Aujourd’hui, il n’est pas dit qu’il y a des subventions pour rendre plus accessibles les produits bio en restauration scolaire, c’est un sujet sur lequel nous tournons en rond. » A cela, Suzanne Boucher de l’AJI a martelé qu’ « il faudrait déjà commencer à développer la production bio pour que les prix commencent à diminuer en restauration collective. »
Un adhérent Hexagro d’Ile-de-France a, quant à lui, souhaité réagir : « Il existe des différences entre les produits bio et conventionnels. En 2004, le bio coûtait 200 % plus cher qu’en conventionnel. En 2007, ce n’était plus que 30 à 50 % de plus. La filière a considérablement progressé pour que le produit bio devienne abordable. Aujourd’hui, le bio s’oriente vers la qualité et cela a un coût. »