Aller au contenu principal

Performance environnementale
« Le réseau Biocoop développe le ferroutage depuis 2010 »

Le transport des primeurs issus de l'agriculture bio ne déroge pas aux règles admises dans le reste de la filière : il faut savoir gagner du temps. Biocoop y arrive tout en accentuant aussi sa performance environnementale.

FLD : Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la STB ?

JACQUES CHAPIN : La Société de Transports Biocoop (STB) a pour rôle de livrer les magasins et au retour des tournées de ramasser les produits chez nos fournisseurs. Elle est filiale à 100 % de Biocoop SA et a assuré en 2013 un chiffre d'affaires de 19 millions d'euros. La société est présente sur les quatre plates-formes de distribution de Biocoop (Ille-et-Vilaine, Essonne, Vaucluse et Lot-et-Garonne). La STB emploie 70 personnes (dont 60 conducteurs) et dispose d'un parc de 36 véhicules (13 semi-remorques et 23 porteurs de 26 t) qui assurent en moyenne 5 millions de kilomètres par an. Nos moteurs sont tous en Euro 5 et nous avons débuté le basculement de la flotte en Euro 6 depuis l'année dernière. Comme vous le savez, la philosophie de Biocoop est de limiter au maximum l'impact sur l'environnement de la fonction transport. C'est pourquoi, afin d'optimiser l'acheminement des produits, nous utilisons des conteneurs bi-température qui permettent de séparer fruits et légumes des produits frais. De plus, Biocoop a été la première entreprise française à se doter d'un camion à moteur Euro 6 fonctionnant au Biogaz.

FLD : Comment s'organise le transport des légumes primeurs chez Biocoop ?

J. C. : Les légumes primeurs se caractérisent par leur sensibilité au transport. L'important est ici d'avoir la volonté de prendre soin du produit et de ne pas traîner. L'étroit partenariat qu'entretient Biocoop avec ses fournisseurs-producteurs permet en amont de la fonction transport de lisser les opérations. A partir du moment où sont lancées les annonces de récolte, nos acheteurs placent leurs commandes une fois par semaine, ce qui permet ensuite de planifier l'ordre de ramassage dans les exploitations. Les légumes primeurs commandés sont stockés par le producteur et ensuite collectés par nos camions pour une livraison à nos quatre plates-formes le lendemain matin. Nous fonctionnons en A pour B avec des livraisons finales aux magasins le jour même ou en jour C le matin. La livraison directe à nos entrepôts évite l'usage de transit et d'être au plus près du distributeur. De plus, en termes d'achats, Biocoop pratique des commandes au plus juste de la demande du magasin, ce qui évite le stockage. Ces deux éléments permettent d'assurer une fraîcheur et une qualité optimales pour des produits aussi sensibles que les primeurs.

FLD : Vous êtes aussi présent dans le ferroviaire...

J. C. : En effet, depuis 2010, le réseau Biocoop est impliqué dans le développement du ferroutage, entre notre plate-forme dans le Vaucluse, à Sorgues, et celle de Paris, située à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Aujourd'hui, cette ligne assure cinq allers et retours par semaine. D'autre part, nous avons également mis en place, pour les produits secs, une ligne de ferroutage similaire entre le Vaucluse et notre base en Bretagne à Melesse (Ille-et-Vilaine) qui vient, par ailleurs, de s'engager dans un programme d'agrandissement. Sur ce type de transport, nous voulons développer des liaisons Nord-Nord ou Sud-Sud. Comme tout opérateur, nous regardons de près les sillons ferroviaires qui se libèrent. Et il faut bien le reconnaître : si la volonté politique de développer le ferroutage est bien là, la concrétisation est plus dure à atteindre.

Les plus lus

Des employés s'affairent à la récolte de salades dans une parcelle du Gaec Stéphan. A droite, Christian Stéphan, l'un des trois associés du Gaec Stéphan.
Maraîchage en Bretagne : « Comment j’ai réussi à fidéliser ma main-d’œuvre »

Christian Stéphan, producteur de salades, chou-fleur, et d’oignons avec son frère en Bretagne a réussi à recruter et…

Voyage de presse Groupama assurance multirisque climatique (assurance récolte) entre Pau et Tarbes, visite de parcelles touchées par aléas climatiques. Parcelle de maïs semences touchée par la sécheresse. Dégâts en culture lié au climat. risque de perte de rendement.
Canicule et sécheresse, quels risques pour vos cultures ? Réponse avec l'outil gratuit de cartographie de Serge Zaka

En avril, le médiatique docteur en agro climatologie avait annoncé sur les réseaux le lancement de cet outil gratuit,…

Des kiwis, petits fruits rouges et des châtaignes barrées d'un drapeau français.
Francisation de fruits : un grossiste de Dordogne condamné

Nouvelle condamnation pour francisation de fruits. Le gérant de l’entreprise périgourdine Fruits rouges du Périgord,…

<em class="placeholder">Les dégâts en production sont restreints aux fruits et se caractérisent par de fortes décolorations et des déformations les rendant non commercialisables.</em>
Tomate : vigilance sur le virus ToBRFV

Dans un rapport, l’Anses recommande la vigilance vis-à-vis d’un virus de la tomate récemment apparu, le Tomato fruit blotch…

Myrtilles de variété Duke sur myrtillier.
Myrtilles françaises : vers une récolte record en 2025

L’Association des producteurs de myrtilles de France annonce une année « record » pour la myrtille française. Le…

<em class="placeholder">De nombreuses entreprises développent depuis quelques années une activité de production locale de micropousses.</em>
Diversification : les micropousses portent de grandes ambitions

Elles font leur place sur le marché hexagonal et séduisent à la fois les restaurateurs et consommateurs avertis. Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes