Produits d’import

Le regain des ventes pour les fêtes est de plus en plus tardif

Les gains d’activité à l’approche des fêtes sont assez ténus. De plus, les deux jours fériés étant situés en week-end, cela réduit d’autant les occasions festives. Le marché des fruits de contre-saison est plus soutenu à l’origine. En effet, suite à des avaries et les tempêtes, des retards d’arrivages par bateau sont assez nombreux en provenance d’Afrique du Sud. Ils compromettent ou retardent des mises en place, comme en raisin. Par ailleurs, la progression des ventes vers l’Asie est dopée par les pertes importantes en Australie. Après des tempêtes dévastatrices en novembre, les pluies n’ont guère cessé. La récolte de bigarreaux est très atteinte. Les chargements vers les marchés asiatiques progressent donc encore, surtout au départ du Chili.
En Italie et au Benelux, les prix de la poire ont encore perdu quelques cents en petits calibres. En Emilie-Romagne, l’entrée en pleine saison de la Comice et de la Kaiser se fait à des niveaux de prix très bas. La plus value de la Comice est de 0,10 à 0,15 € par rapport à la Conférence alors que les rendements sont bien moindres.

Légume : dénonciations à Almeria
Les ventes de légumes restent assez décevantes et les prix n’ont guère évolué après les légères hausses de la semaine passée. En tomate, les prix de la cerise restent au plancher. L’offre en provenance d’Espagne et du Maroc ne faiblit pas. Israël est encore peu présent, le Sénégal a débuté mais avec des volumes qui ne sont que le tiers de ceux de pleine saison.
Dans la région d’Almeria, la situation est de plus en plus tendue. Le syndicat agricole COAG vient d’ailleurs de dénoncer les entreprises locales qui commercialisent des produits marocains. Il dénonce aussi deux entreprises qui commercialisent de la courgette du Maroc sous étiquette espagnole. Cette pratique, pourtant ancienne, concernerait une société implantée à Nijar et une autre à El Ejido. Rappelons que l’Espagne est aussi le premier importateur de coco du Maroc.
Par ailleurs, l’activité de groupage qui se développe au départ d’Almeria offre la possibilité d’expédier directement au client final une gamme de produits assez large. Toutefois, pour la plupart des destinations, une rupture de charge est encore nécessaire à Perpignan pour les petits lots. Cette plate-forme d’éclatement reste souvent incontournable.
La plupart du temps, le vrai direct est possible à partir d’un demi-camion. Au départ d’Almeria, cette activité occupe déjà plusieurs prestataires. La réalisation des gammes en filets à l’année pour les enseignes de la grande distribution permet aussi d’allonger les périodes de contractualisation du transport.