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Endive - 40e anniversaire de Rungis
Le recul de l’endive française ne profite pas à l’importation

Produit emblématique de la fin de l’année, l’endive voit sa présence s’éroder sur le marché de Rungis depuis plusieurs années. Les tonnages dirigés vers les promotions en GMS en sont une des causes.

Achetée par près de huit Français sur dix, l’endive se place dans le top 5 des légumes les plus consommés. Il n’est donc pas étonnant de voir le produit bien représenté dans l’offre des grossistes du marché international de Rungis. De même, le marché reflète bien, dans ses arrivages, la prédominance de l’offre française avec bien évidemment en tête le Nord de la France (qui représente tout de même bon an mal an 90 % de la production nationale) mais aussi du produit breton. Similairement, les chiffres de l’importation confirment la place du produit européen, spécialement belge, dans le portefeuille des grossistes.
Sur les dix dernières années (entre 1998 et 2008), les tonnages arrivant sur le marché de Rungis ont été en constante baisse, même si le produit demeure au-dessus des 10 000 t commercialisées. Néanmoins, passer de 19 383 t à 11 171 t en l’espace de dix ans reflète bien l’évolution des flux dans la filière française. C’est lors de l’année 1999 que s’est effectué le “décrochage”, les arrivages (16 357 t) perdant 3 000 t d’une année sur l’autre. L’évolution baissière des apports français pendant toute cette décennie suit une courbe faible, reculant de plus ou moins un millier de tonnes par an. Cependant, en parallèle, on ne peut pas non plus affirmer que le retrait français profite aux autres intervenants européens du marché. En fait, la courbe des arrivages des endives importées offre une vision plutôt erratique : 964 t en 1998, 242 t en 1999, 563 t en 2000, 703 t en 2001… Cette situation, qui relève un peu du jeu de yo-yo, va se stabiliser après 2003, où les importations dépassent pour la première fois le millier de tonnes, pour fluctuer autour de ce chiffre. Elles dépasseront une fois de plus cette barre en 2008, avec 1 051 t.

La Belgique domine l’import
En termes d’origine, la Belgique est présente majoritairement, à l’instar de sa présence sur le marché national français, mais il faut aussi compter avec certains apports en provenance d’Espagne, preuve, s’il en était besoin, de l’internationalisation des approvisionnements des opérateurs du marché international de Rungis. Sur les sept premiers mois de 2009, les apports enregistraient un recul de 13 % en tonnage global et les importations étaient encore moins présentes sur leur période de prédilection (entre mai et septembre). Ainsi entre mai et juillet 2008, elles représentaient 414 t alors que durant la même période 2009 elles ont dégringolé à 184 t.
Les campagnes très difficiles qu’ont connues les producteurs français et européens ces dernières années ont très certainement influencé sur les flux d’endives à Rungis. Il suffit de se rappeler, au printemps dernier, le retrait de certaines catégories par les opérateurs belges pour tenter de redresser le marché. Mais, la raison plus profonde à la situation est certainement l’évolution de la commercialisation du produit sur le marché français. La tension certaine existante tient beaucoup au développement du préemballé d’une part et des ventes en hard discount d’autre part. Ces derniers sont en position de négocier fortement. De ce fait, les promotions en début de campagne peuvent représenter jusqu’à 30 % de la production d’une campagne. Ici encore, comme bien d’autres fruits et légumes frais, ces gros tonnages font l’objet d’accords commerciaux et échappent au carreau de Rungis.

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