Produits d’import
Le rayon des fruits commence à passer au régime “hémisphère Sud”
Le marché tourne au ralenti. La fréquentation progresse avec les premiers beaux jours mais aurait besoin d’être renforcée. En effet, les achats d’impulsion auraient besoin d’être dopés.
L’entrée en pleine saison tardive de l’Afrique du Sud et le ralentissement de la demande ont poussé les prix des raisins et des prunes à la baisse. Néanmoins, ils restent à des niveaux supérieurs à ceux des années précédentes. En raisin, la moyenne tourne autour de 2 € au stade import. Le démarrage de la campagne des variétés noires est délicat. Le produit est en voie de référencement dans un contexte peu porteur. L’offre repose surtout sur le Dan Ben Hannah, moins coloré que les variétés La Rochelle et Alphonse Lavallée qui suivent. En Red Globe, il reste encore du Pérou mais l’offre d’Afrique du Sud pèse peu. Les variétés blanches sans pépin tiennent le haut du pavé. Les prix sont assez bien tenus car le Chili est encore absent du marché. Les exportateurs servent en priorité les marchés américains et asiatiques. Le retard au démarrage dépasse deux semaines. Les premiers lots de Moscatel par avion ont été vendus à des prix élevés. Au stade import, ils perdent 5 € pour les livraisons de cette semaine tout en restant au-dessus de 10 €.
Des prunes presque en promo
La valorisation des prunes est également en déclin sensible, surtout pour les variétés colorées. En jaune, le creux de l’offre entre les variétés précoces African Pride, Sunkist ou Sundew est de moins en moins prononcé. Mais les arrivages reculent avant le début de saison des Songold en fin de mois. En nectarine, le Chili a maintenant la préférence. En poire, les prix des Williams sont bien tenus. D’autant plus que la moyenne des prix de l’offre européenne a regagné 0,10 €. Ce raffermissement de fin de saison concerne surtout les calibres petits et moyens dont le rythme de sortie a été plus rapide. L’écart de prix entre l’offre européenne et d’hémisphère Sud est très ténu.
En pomme Gala, les exigences des exportateurs du Chili sont à peine assouplies. En effet, le marché brésilien est aussi très demandeur et les prix d’achat y sont élevés. De ce fait, le minimum garanti pour livraison en Europe est d’au moins 23 E le bushel. Les livraisons débuteront mi-mars. La Gala d’Afrique du Sud sera proposée à partir de la première semaine de mars sur les marchés anglais et nord-européens.
La fraise en berne
Le lancement de la campagne des fraises d’Espagne et du Maroc reste toujours aussi problématique. La demande est très difficile à amorcer, d’autant plus que le produit manque encore de coloration et de sucre. De plus, les fruits de très gros calibre sont de moins en moins en phase avec la demande.
En Espagne, la moyenne du prix des légumes baisse. Le prix moyen cumulé de la saison gagne environ 13 % en un an. Les retards se concentrent sur les tomates dont le prix moyen progresse peu. Les plus grosses difficultés portent sur les allongées qui se bradent. La gamme variétale est réduite et peu attractive. En tomate cerise, la moyenne reste basse. Elle n’atteint pas les 2 €/kg. Les prix restent fermes en coco plat qui sera l’un des grands gagnants de la saison. Au Maroc, la saison du melon Charentais de la région de Dakhla débute en dernière semaine du mois. C’est un peu plus tôt que l’an passé.