Produits d’import
Le rayon des f&l devient franchement inflationniste
La revalorisation de la gamme des f&l est bien enclenchée. Les produits en début de saison sont facturés au prix fort. Il faudra attendre le mois de mai pour que la valse des étiquettes se calme.
La campagne d’hémisphère Sud est très atypique. Toute la gamme est déficitaire. En poire, la situation se présentait mal. Les prix atteignent pourtant des niveaux normaux. L’Afrique du Sud termine la Williams. La vente de la Packham’s débute sur des bases de prix habituelles. Vendues pour l’essentiel en France, les variétés Beurré Hardy et Comice sont proposées à des tarifs assez compétitifs pour ne pas freiner la mise en vente. La Williams d’Argentine devrait être proposée une bonne partie du mois de mai avec un prix assez linéaire.
En pomme, les signes de reprise du marché vont surtout profiter à certains pays d’hémisphère Sud. Le caractère atypique de la campagne est lié au réveil tardif des acheteurs qui cherchent tous à établir des programmes d’achat en Gala. Mais c’est trop tard, surtout en Nouvelle-Zélande : cette origine est bien décidée à revaloriser ses fruits. Cela devrait être le cas vu les problèmes de coloration – et de calibre – chez les concurrents. On s’oriente vers un prix de mise en marché d’environ 20 e le bushel en calibre 100. La vente de la Gala d’Afrique du Sud et du Chili débute avec un objectif de prix de 1,1 € en beaux lots.
En raisin, le Chili sécurise “son” marché nord-américain. Le Red Globe obtient de meilleurs prix qu’en Europe. La baisse de l’euro n’incite pas à se risquer sur le Vieux continent. Le Ribier étant encore en déclin, l’Europe reçoit donc surtout du blanc sans pépins. La concurrence n’est pas trop rude. En vente depuis dix jours, l’Inde est déficitaire. En catalogue à partir du 15 mai, l’Egypte a aussi une petite récolte suite à une canicule. L’Afrique du Sud a encore trois semaines de pleine saison. En raisins noirs, la variété Barlinka débute mais il reste encore du La Rochelle.
C’est début mai, en semaine 18, que la campagne de nectarine d’Espagne débute. La récolte s’annonce belle mais peu abondante. Au Maroc, la hausse des surfaces devrait compenser les pertes. Largement plantés depuis plusieurs années, les nouveaux hybrides low chilling arrivent en production dans les deux pays.
Le manque de fraises a freiné les ardeurs des distributeurs pour lancer des promotions. L’enseigne leader a donc lancé seule l’opération “barquette à 1 euro”. Après une phase d’atermoiement, les opérateurs de l’amont se sont ressaisis. L’offre va rester à de bons niveaux. Le retard de production dans le Nord de l’Europe et le déclin du Maroc invite à l’optimisme.
Blanche ou verte, l’asperge atteint des niveaux de prix très élevés. En calibre 12/16, toute la gamme est à plus de 4 € le kilo. En 16 +, on dépasse les 7 €. La Grèce est en retard, le Maroc est en déficit.