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Sud-Ouest
Le Quercy expérimente le métro et la IV
gamme

Dès juillet, des barquettes de cubes de melon devraient être vendues en GMS dans le Sud-Ouest, tandis que les Parisiens découvriront une campagne de pub dans les couloirs du métro fin août.

Cette année, le Syndicat du melon du Quercy a choisi l’affichage dans le métro parisien pour mettre en avant son produit et son terroir. « Selon une enquête de notoriété du CTIFL, menée durant l’hiver 2007, le melon du Quercy est toujours en tête de l’offre du marché français, avec 18 % de résultats positifs auprès des consommateurs,souligne Bernard Borredon, président des sections melon nationale et Sud-Ouest, ainsi que du Syndicat du melon du Quercy. Bien que ce résultat soit valorisant pour la filière, 18 % c’est quand même peu, c’est pourquoi nous avons décidé de renforcer notre communication en région parisienne, afin d’être encore mieux connus des consommateurs d’Ile-de-France. » Une campagne d’affichage aura ainsi lieu du 19 au 25 août, sur 250 panneaux répartis dans les couloirs du métro parisien. « C’est une bonne période pour nous,reprend Bernard Borredon. Nous avons généralement des melons à vendre pendant tout le mois de septembre. Or, il s’agit d’une période difficile pour le marché, car tous les produits d’automne commencent à arriver. La semaine du 19 août, qui voit la plupart des Parisiens revenir de vacances et reprendre le travail, est stratégique pour nous. » L’impact de cette publicité promet ainsi d’être percutant.

Des barquettes de petits cubes

Le syndicat devrait, par ailleurs, réaliser cet été, un test “grandeur nature” de segmentation en proposant, dès juillet, en grandes surfaces dans le Sud-Ouest, des barquettes de melon coupé en cubes “prêts à manger”  Une distribution expérimentale de 4 000 coupelles sur trois jours, à l’entrée du parc Walibi Aquitaine, à Agen, avait eu lieu, l’année dernière, pour tâter le terrain.. Différentes entreprises ont été approchées, en vue d’élaborer des produits de IV e gamme à base de melon. C’est finalement la société ID Fruits, implantée à Yffinac (Côtes-d’Armor), qui devrait être chargée de la découpe, du conditionnement et de la livraison du produit. Le Syndicat devrait passer un accord avec une centrale d’achats des Leclerc du Sud-Ouest, pour la commercialisation des barquettes dans tous ses hypermarchés d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. ID Fruits les distribuera pour sa part sur les aires d’autoroute et en restauration collective, qui sont ses clients habituels. « Ce type de produit est connu en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Peut-être est-ce trop tôt pour l’essayer en France, mais nous voulons être présents dès le début des tests,confie Bernard Borredon. La IV e gamme apporte vraiment un gain de temps et une facilité d’utilisation pour le consommateur. La barquette peut s’emporter en pique-nique, au bureau… c’est pratique. »

2008, mieux que 2007 !

La filière espère par ailleurs que l’année 2008 sera meilleure que la précédente. « Depuis notre création (il y a onze ans), aucune saison n’a été aussi mauvaise que celle de 2007, du fait des intempéries (orages, pluies, inondations, grêle…),indiquait Bernard Borredon lors de la dernière assemblée générale du syndicat. 35 % des producteurs ont réalisé moins de 5 000 €/ha sur la campagne, cela couvre à peine les frais de mise de fonds (plants, engrais, plastique…). » Des dossiers de calamité ont été constitués, mais peu de producteurs sont assez spécialisés ou ont enregistré un taux de perte suffisant sur l’exploitation pour pouvoir être indemnisés.

Enfin, la filière souhaite s’adapter « à l’évolution technique de sa production » et faire évoluer son cahier des charges, afin de faciliter le travail des melonniers. « Il y a dix-quinze ans, la majorité des variétés était lisse et fragile,conclut Bernard Borredon. Aussi, pour satisfaire nos consommateurs, nous avons rendu obligatoire le ramassage le matin dans des caisses en couche unique. Les melons ayant beaucoup évolué, nous allons supprimer cette obligation. Chacun aura désormais la possibilité de choisir entre caisse et palox. » Ce changement, très important pour la filière, ne pourra intervenir qu’après l’accord de l’Inao et de la Commission européenne.

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