Lot-et-Garonne
Le pruneau doit relancer sa communication
La filière française du pruneau devrait saisir l’opportunité d’une visibilité du marché sur quelques années pour réinventer son usage et sa communication.
La filière française du pruneau devrait saisir l’opportunité d’une visibilité du marché sur quelques années pour réinventer son usage et sa communication.
« La filière pruneau a une dizaine d’années de visibilité devant elle, expose Christian Amblard, directeur de l’AOPn Pruneaux lors de la 47e journée du pruneau fin janvier à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). La surface mondiale des vergers se stabilise autour de 60 000 ha depuis trois à quatre ans, sans nouvelles plantations conséquentes. »
Avec sa dynamique de plantation et la qualité de ses produits, la filière pruneau française a donc une fenêtre pour se réaffirmer sur le marché mondial. « Notre produit est reconnu sur certains marchés mais nous devons rester prudents, nuance l’économiste. L’évolution sur le marché français est atone, or la France est le premier pays consommateur en Europe. Nous avons besoin de rénover l’image du produit. »
Sur les prix, le spécialiste aussi est mesuré. Si les prix sont en hausse depuis 2013, ils ont chuté au niveau mondial en 2016. « Sauf en France, donc nous devons nous attendre à une diminution des prix pour les campagnes à venir », explique Christian Amblard.
« La véritable concurrence n’est pas entre pays producteurs, avance Donn Zea, du Conseil californien du pruneau, mais des fruits à coque. » En Californie, les vergers d’amandiers, de noyers ou de pistachiers prennent la place des vergers de pruniers. Et en termes d’image, les fruits à coque ont le vent en poupe. « Nous devons collectivement trouver de nouveaux produits dérivés du pruneau pour faciliter son utilisation, estime le spécialiste américain. Le pruneau a une opportunité dans la croissance mondiale du snacking à base de fruits secs. »
Pour convaincre les industriels de l’agroalimentaire, des études nutritionnelles cofinancées par plusieurs pays producteurs, dont la France, ont été lancées. Leur objectif est de pouvoir justifier scientifiquement des allégations santé liées au pruneau. « Grâce à une première étude sur le rôle du pruneau dans la fonction intestinale, le pruneau est, à ce jour, le seul produit frais ou séchés qui puisse se prévaloir d’une allégation nutritionnelle en Europe », ajoute Christian Amblard.
Le pruneau est le seul produit séché qui puisse se prévaloir d’une allégation nutritionnelle en Europe.