Europe
Le projet européen de promotion bien accueilli par Interfel
Fruit de nombreuses tractations depuis plusieurs mois, le nouveau régime communautaire de promotion et d'information sur les produits agricoles de l'UE a fait l'objet d'un compromis dans le cadre d'un trilogue. La volonté de la Commission de consacrer le budget uniquement aux marchés tiers a été contrecarrée. Les opérations au sein du marché intérieur européen seront conservées. Le budget devrait être porté à 200 M€ d'ici à 2020. Certaines dispositions nouvelles devraient entraîner des bouleversements dans la mise en œuvre des programmes. Le nouveau règlement supprime la possibilité pour les Etats de cofinancer les campagnes. Ceci est compensé par une participation plus forte du budget européen : 70 % pour le marché intérieur, 80 % pour les marchés extérieurs et jusqu'à 85 % en cas de crise sanitaire. L'utilisation de marques sera autorisée. Les organisations de producteurs pourront aussi être porteuses de projets. Malgré l'opposition de certains pays (dont la France), la Commission entend aussi à l'avenir intervenir directement sur la sélection des programmes “multi” menés par des organisations de plusieurs pays. Du côté français, ce nouveau régime est bien accueilli. « La première mouture de la Commission a créé des inquiétudes, mais le projet actuel montre le travail positif effectué par le Parlement, le Conseil et la Commission pour amender le texte, analyse Vincenza Ferrucci, responsable Europe et collectivités territoriales à Interfel. Plusieurs éléments nous conviennent. Nous nous sommes battus avec l'Italie et l'Espagne pour la réintégration du marché intérieur européen dans les programmes de promotion. Nous nous félicitons de l'autorisation des marques qui sera un atout pour la promotion des produits français sur les marchés extérieurs. » Quant à la disparition du cofinancement national, Vincenza Ferrucci rappelle : « Depuis deux ans, c'est ce que nous pratiquons dans le cadre du programme “Tu crées, tu croques, tu craques” avec les producteurs italiens, sans autre appui financier. La gestion par la Commission des programmes “multi” n'est pas une mauvaise chose. La pratique antérieure avait bien montré les limites de l'exercice au niveau des échanges entre les différents pays impliqués. »