Pays ACP
Le Programme Initiatives Pesticides (PIP) a rempli ses missions
L’évaluation de la première phase du “Programme Initiatives Pesticides” (PIP) souligne sa pertinence et son impact sur l’activité des producteurs de fruits et légumes ACP.
Créé par l’UE, à la demande du Groupe des Etats ACP (Afrique Caraïbes Pacifique), le Programme Initiative Pesticides (PIP), mis en œuvre par le COLEACP, visait deux objectifs principaux. D’une part, il s’agissait de permettre aux entreprises ACP de se conformer aux exigences européennes en matière de qualité sanitaire et de traçabilité et de consolider la place des petits producteurs dans la filière d’exportation horticole ACP, d’autre part. La première phase du programme s’est étalée entre 2001 et 2008 et vient de faire l’objet d’une évaluation par le cabinet Italtrend, dans le cadre de la convention de financement liant la Commission européenne et le secrétariat permanent des Etats ACP.
L’analyse montre que le taux de couverture du programme a atteint 80 % des flux d’exportation, en tenant compte des autres appuis apportés à la filière. De plus les entreprises ayant implanté un système de traçabilité grâce au PIP représentent 60 % de ces flux et celles ayant reçu une formation en matière de qualité sanitaire, 69 %. En ce qui concerne les exigences réglementaires, l’objectif est atteint. En revanche, sur la mise en conformité de la production aux exigences commerciales (type GlobalGap), l’impact du PIP a concerné moins de 50 % des flux. Un nombre substantiel d’entreprises aurait en effet encore besoin d’un approfondissement des appuis. Enfin, plus de 85,5 % des entreprises interrogées ont maintenu ou augmenté leur part de marché à l’exportation vers l’Europe.
Quatre thèmes pourraient être développés dans l’éventualité de la poursuite du programme : amélioration des conditions d’accessibilité aux marchés, soutien aux opérateurs privés, renforcement de capacité dans les fonctions d’appui, information et communication. Il y aurait lieu d’inclure des produits tels que les agrumes ou les fruits et légumes transformés. Enfin, les modalités de mises en œuvre ont peu de raison d’être modifiées, celles-ci étant jugées largement responsables du succès du programme.