Produits d’import
Le prix moyen des fruits monte d’un cran et le consommateur boude les légumes
La progression du prix moyen des fruits se confirme. Le melon joue provisoirement les trouble-fête. Les légumes restent en retard avec une sous-consommation.

Les prix du kiwi d’Italie restent étrangement bas. L’arrivée des trois premiers bateaux de Nouvelle-Zélande entre le 5 mai à Zeebruge et le 15 mai à Tarragone va peut-être permettre de donner un coup de pouce aux vendeurs italiens. Les grilles de prix de la Nouvelle-Zélande sont similaires à celles de l’an passé. Et ce d’autant plus que l’on attend une baisse globale de 15 % de l’offre. De ce fait, même si les exigences de départ étaient un peu excessives, les prix minimums demandés par les exportateurs chiliens restent plus fermes que ceux de l’an passé.
La demande en poire bascule plus vite qu’attendu vers les variétés d’hémisphère Sud. Le petit retard commercial devrait être vite rattrapé en Comice et en Abate Fetel. Pour cette dernière, le produit italien est retiré des rayons.
Contrairement à celles du Nord de l’Europe, aucune enseigne de distribution française n’a mis en place de programmes d’approvisionnement en pommes d’hémisphère Sud. Les prix sur le marché spot risquent pourtant d’être tirés à la hausse par les déficits en Argentine et en Nouvelle-Zélande.
L’entrée en campagne des nectarines du Maroc et d’Espagne se fait en douceur. La nectarine prédomine nettement, les prix de la pêche sont donc le plus souvent alignés. L’offre est déficitaire en gros calibres. Le prix de vente du calibre B est entre 2,50 et 3 e pour le Maroc, l’Espagne fait 0,40 € de mieux. La moyenne du calibre C est autour de 1,90 €. La définition du calibre C varie selon les opérateurs : certains le débutent à 37 fruits, d’autres à 42. Le calibre D n’est quasiment pas expédié.
La récolte débute ce milieu de semaine à Séville qui pèse 50 000 t tout au plus. On attend aussi les premiers lots de Murcie où la récolte est très variable d’un verger à l’autre. L’offre va rester déficitaire en tous secteurs. La grêle fait des dégâts partout en Europe et de nouveaux orages sont attendus cette semaine. En Espagne, les dégâts du gel ont été sous estimés dans le cadre des prévisions initiales. L’année ne se prête guère à des prévisions fiables !
Après une longue période de disette, la fraise d’Espagne brille enfin sur les rayons ! Mais le marché intérieur va vite être prioritaire pour les expéditeurs de Huelva qui affichent des prix au plus haut de la pleine saison à 1,80 € ! La framboise ne suit pas avec une offre dispersée sur le plan variétal. La myrtille est aussi au plus bas de la saison.
La pleine saison du melon de Marrakech démarre sur les chapeaux de roue. Le plein champ se télescope avec la fin des abris. Après une moyenne d’arrivage de 1 100 t par jour la semaine passée, les tonnages devraient culminer à 2 000 t cette semaine. La demande des centrales est axée sur les calibres 12 et 15 qui se bradent entre 0,70 et 0,90 €. Après avoir été excédentaire, le calibre 18 est devenu invendable. La plupart des expéditeurs de haricot vert et coco du Maroc sont sur le marché jusqu’en fin de mois. Le prix moyen des deux produits est similaire.