Produits d'import
Le prix moyen des fruits est ferme
Malgré une entrée en consommation laborieuse, le marché des fruits à noyau est plus ferme. La progression de l'offre est retardée de plus d'une semaine dans l'ouest de l'Europe.

La période froide et pluvieuse – qui touche toute l'Europe de l'Ouest – se prolonge jusqu'en fin de semaine. En revanche il fait 30 °C à Moscou depuis environ huit jours. Le marché russe est d'ailleurs très demandeur en fruits à noyau. Mais les prix sont encore trop élevés en Europe de l'Ouest. En abricot de Turquie, les nouveaux vergers de variétés précoces n'ont pas gelé. Ce sont les Sekerpare des zones de montagne de Malatya qui sont en grande partie perdus à cause du froid.
En pleine saison, les 20 000 à 30 000 t de pêche de Serbie vont faire défaut mais l'Italie et surtout la Grèce seront mises à contribution. En Serbie, les vergers ont été inondés.
Abricot branchéLes pertes en production sont peu importantes mais très dispersées, donc difficiles à estimer. Des orages de grêle ont touché presque tous les secteurs de production du Nord de l'Espagne au Nord de l'Italie, sauf le Gard. Par ailleurs, la proportion de fruits branchés sera élevée en abricots de la Vallée du Rhône.
En Espagne, l'offre d'abricot de Murcie décroît. Elle repose sur les variétés Pinkcot, Mediabel et fin de campagne de Magicot. Robada suit. L'offre en France est encore limitée. La Crau n'est pas un terroir idéal pour les précoces, le début du Gard et du Roussillon permet un saut qualitatif.
L'offre de pêche et nectarine est loin de faire pression. Les prix se sont d'ailleurs redressés en fin de semaine dernière. Le prix moyen du calibre A d'Espagne tourne autour de 1,75 €, le calibre B est sur 1,25 €. En pêche plate Parguayos, la récolte débute sur Lerida et le Sud de l'Aragon, vers Fraga. La qualité est meilleure qu'à Murcie où la variété Carioca a un taux de fruits fendus très élevé. Les fruits se conservent mal dans le circuit.
Nouveau dispositif d'importation de tomates marocainesLe mécanisme de prix d'entrée mis en place a fortement réduit les entrées de tomates marocaines. Le prix minimum à atteindre est de plus de 0,60 € par kilo. En tomate cerise, une mystérieuse alerte sanitaire en début de mois a aussi réduit la demande pour cette origine. La pleine saison du melon se termine dans la morosité.
Les exportations maritimes du Maroc vers la Russie sont réduites à la portion congrue. Les deux lignes directes ont cessé depuis fin avril pour l'une et mi-mai pour l'autre. Le transit time des lignes sans escale est de quatorze jours. C'est un peu long pour les pommes de terre primeurs. Mais le marché russe est très demandeur et les prix sont fermes.
Il est possible de charger de l'orange dont les prix se redressent. Le marché russe achète surtout de la Valencia Late d'Egypte. Les nombreux refus de lots où la présence de mouches méditerranéennes a été détectée contribuent à réduire l'offre.