Medfel 2014 : les pays du dialogue 5+5
« Le Printemps arabe a ouvert de nouvelles opportunités »
FLD : A quelle époque la coopérative VOG a-t-elle commencé à exporter vers les pays du Sud de la Méditerranée ?
GERHARD DICHGANS : Nous sommes présents sur cette zone depuis plus de deux décennies. Nous avons pu observer une augmentation de nos tonnages sur cette destination depuis le commencement. La raison tient au fait que notre zone de production, située dans la partie la plus au Nord de l'Italie, dans les Alpes, est stratégiquement bien connectée à ces marchés. En termes de logistique à l'export, la proximité des ports de Venise et de Gênes nous permet d'être à même de servir ces différents pays sans difficulté.
FLD : Que représente cette région pour VOG en termes de volumes ?
G. D. : Si nous considérons le Sud de la Méditerranée en excluant les pays du Proche et Moyen-Orient, il y a cinq ans les envois représentaient environ 4 à 5 % du total de nos exportations. Aujourd'hui, ce chiffre a doublé. Nous considérons ces marchés comme stratégiques. Nous avons entamé en 2013 des partenariats pour développer et distribuer notre marque de pomme “Marlene”, en mettant en place un programme marketing et de communication pour comprendre la demande et la consommation de cette région pour cette marque premium.
FLD : Quels types de variétés de pommes exportez-vous sur ces destinations ?
G. D. : Nous avons la chance de produire beaucoup de variétés sous notre climat montagnard. Elles sont aussi celles préférées par ces marchés : Royal Gala, Gala, Red Delicious et quelques Granny. Les différents marchés du Sud de la Méditerranée ne présentent pas un visage unique en termes de préférence. De ce fait, les demandes du négoce vont du produit premium, bien coloré et disposant d'une durée de vie en linéaire longue, jusqu'à des pommes 1er prix où quelques défauts sont acceptés. Le plus important, c'est de voir que les pommes sont appréciées et qu'elles participent au panier de fruits quotidien des consommateurs.
FLD : Le Printemps arabe a entraîné des changements dans la zone du Sud de la Méditerranée. Est-ce que cela a affecté votre activité ?
G. D. : Comme je vous le disais, nous sommes présents sur le Moyen-Orient et sur certains pays de l'Afrique du Nord depuis un bon nombre d'années. Il est vrai que le Printemps arabe a ouvert de nouvelles opportunités. Le changement majeur est intervenu en Egypte quand le pays a aboli toutes les taxes à l'importation. L'exportation vers la Libye et l'Algérie, par exemple, était déjà une réalité bien avant le Printemps arabe, mais ce dernier a entraîné une impulsion forte depuis.