Patrick Trillon, président du CNIPT
Le président du CNIPT présente les quatre axes stratégiques de travail de l'interprofession
Retour sur l'Assemblée générale de l'UNPT de Saint-Quentin au cours de laquelle le président du CNIPT a détaillé les quatre axes du projet stratégique de l'interprofession.
« Il faudra qu'un jour ou l'autre tous les acteurs de la filière se regardent bien en face pour organiser l'offre agricole dans le secteur frais de la pomme de terre. Et pour cela nous devons développer et organiser la politique contractuelle à tous les étages », rappelait Patrick Trillon, président du CNIPT à l'occasion de la dernière Assemblée générale de l'UNPT (cf. fld hebdo du 18 février). Ce qui sous-entend bien évidemment distribution comprise. A Saint-Quentin, Patrick Trillon a présenté les décisions prises à l'occasion du séminaire stratégique organisé par l'interprofession qui s'est déroulée mi-janvier à Paris. Quatre axes de travail se dégagent de ses travaux : amélioration de la qualité des produits proposés, meilleure structuration de la filière, promotion et développement de la consommation et enfin renforcement des relations interprofessionnelles. Sur ce dernier point, « il faut que nous cessions nos positions corporatistes et que nous passions sur un mode opérationnel avec une intelligence économique pour ne plus raisonner dans cette interprofession entre ceux qui gagnent et ceux qui perdent », a expliqué Patrick Trillon. Côté qualité, le CNIPT prône de « mieux s'impliquer dans la recherche amont et développer les synergies avec les besoins exprimés par l'aval ». En outre, il souhaite la mise en place d'une charte des produits exportés. Un groupe de travail a déjà été constitué (Antoine Peenaert, Jean-Max Loridan…) dans ce sens. « Pour développer l'export, ne faut-il pas développer la chasse en meute ? », s'est interrogé Patrick Trillon. Concernant la structuration de la filière, le projet rappelle les priorités : adaptation de l'offre à la demande, élaboration de référentiels de prix (mercuriales) ainsi qu'un meilleur positionnement des tubercules bio et des primeurs. Enfin, l'interprofession compte bien soutenir la promotion de son produit à travers des campagnes de communication, à l'image de celle qui a débuté en février dernier. « Il faut que la pomme de terre fraîche soit dans le buzz, sinon on aura des répercussions immédiates sur la baisse de notre consommation », a conclu le président Trillon.